Le Conseil économique et social (Cnes) aborde dès demain sa deuxième étape de concertations sur le développement local, où la quête des voies et des moyens à même de moderniser le pays dans tous les segments qui le composent demeure la question nodale. A peine la première étape de ces consultations achevée jeudi à Alger, le président du Cnes annonce déjà la tenue de la deuxième phase, celle des assises régionales programmées la semaine prochaine. Initialement prévue pour le 15 novembre, cette 2e étape de consultations décrite par M. Babes comme «une autre paire de manches, tant en matière de démarche adoptée qu'au niveau des idées» pourrait être engagée sur le terrain 48h à l'avance, comme rapporté par l'APS. Quant au lieu, Mohamed Seghir Babès sera de nouveau à Tindouf, première ville qui l'a accueilli pour la mise en action, le 5 septembre dernier, «du chantier» des consultations, et qu'il retrouvera pour donner le coup de starter des assisses régionales. Le président du Cnes ne cesse de rappeler l'importance de la mission dont il a été investi par la plus haute autorité de l'Etat, en rappelant les principaux objectifs qu'il s'est assignés. Le but recherché traduit la nécessité d'une révision des mécanismes mis en place dans la gestion au sens général du terme, en vue d'une réelle complémentarité sectorielle d'une «bonne gouvernance», plus apte à relancer la machine du développement dans tous les domaines d'activité. Dans une évaluation faite de la 1ere étape des consultations achevées jeudi au terme de la dernière réunion consacrée à la wilaya d'Alger, M. Babès évoque «une réorientation des visions de tous les acteurs sur la manière dont il faut gérer la gouvernance locale et nationale». Comme preuve avancée, les dernières recommandations préconisées lors des travaux du Palais des nations du Club des pins, à savoir «repenser les modes et moyens de gestion des affaires locales, en impliquant tous les acteurs du développement». Ce qui est déjà inscrit en tant que «point focal autour duquel se dérouleront les assises régionales de concertation qui seront entamées à Ouargla», appuie le président du Cnes. Les jeunes crient leur marginalisation Crise de confiance entre la plus importante frange de la société et marginalisation de la jeunesse sont les principaux points soulevés par des représentants de la société civile lors du 2e jour de la rencontre consacrée à la wilaya d'Alger. Les intervenants, essentiellement issus des rangs de la jeunesse, ont en effet dénoncé l'exclusion qu'ils subissent, notamment en matière de gestion des affaires de l'Etat. Ils sollicitent le président du CNES, et à travers lui l'autorité publique, pour parer à cette situation qualifiée de déséquilibre patent. «Faites-nous confiance, car nous appartenons à ce pays. Nous sommes les héritiers de la génération qui a arraché l'indépendance du pays», s'est écrié un jeune diplômé au moment de sa prise de parole. «Il faut commencer par la commune si on veut instaurer une vraie démocratie participative dans le pays», a-t-il poursuivi, ajoutant que tous les diplômes obtenus, quel que soit leur niveau académique, «serviront de décor s'il n'y a pas implication de leurs titulaires dans le processus de développement». La question des micro-crédits a été également au menu des débats de cette journée, le but recherché étant de parvenir à une meilleure application de ce mécanisme destiné à la résorption du chômage.
Alger, QG de la souveraineté nationale Au terme des travaux de cette rencontre consacrée à la wilaya d'Alger, le président du Cnes a plaidé pour un traitement spécifique de la première wilaya du pays. «La particularité de la capitale nécessite un traitement spécifique», a-t-il clamé, ajoutant qu'Alger «constitue le quartier général de la souveraineté nationale et requiert une attention particulière de la part des autorités locales en ce qui concerne la prise en charge des besoins et attentes en matière de développement», a-t-il dit.