Mohamed Kamel Amr, ministre égyptien des Affaires étrangères, est attendu dimanche à Alger pour une visite officielle de trois jours. Ce déplacement du chef de la chancellerie égyptienne est le premier du genre après la chute de Hosni Moubarak poussé à mettre fin à une trentaine d'années de règne après 18 jours de soulèvement populaire. La venue du MAE égyptien dans notre pays obéit assurément à l'idée d'un meilleur réchauffement des relations entre Alger et le Caire, à la lumières des changements induits par le printemps arabe. Dans un communiqué rendu public par le ministère algérien des Affaires étrangères, il est d'ailleurs indiqué clairement que l'un des thèmes qui sera débattu lors d'un entretien prévu entre Mourad Medelci et son homologue égyptien porte sur «l'examen des développements en cours sur la scène arabe, la situation prévalant sur le double plan régional et international, ainsi que les questions d'intérêt commun». Le même document mettra l'accent sur «la coordination et une concertation permanentes» constatées ces dernières années dans le domaine des relations bilatérales réunissant les deux pays. Il est également fait état de la multiplication des tête-à-tête entre responsables algériens et égyptiens en marge des rencontres régionales et internationales. Ces contacts que l'on pourrait qualifier d'informels renforcent, indique-t-on, l'idée d'un meilleur rapprochement de vision sur les différents événements qui secouent la scène arabe. La même source rappelle, par ailleurs, que les deux pays sont liés par 18 accords et 19 mémorandums d'entente, ainsi que 5 protocoles de coopération, outre les programmes de leur mise en œuvre dans divers domaines de coopération. Une coopération marquée «ces dernières années par un développement notable, à savoir la communication, l'investissement, le commerce, l'énergie et les mines, le tourisme, le transport, l'industrie, le médicament et la pêche», selon le communiqué du ministère des Affaires étrangères. Il est également précisé que le volume des échanges commerciaux a également connu une hausse «considérable», passant de 43 millions de dollars en 2000 à plus de 742 millions de dollars en 2010, alors que la valeur des exportations algériennes vers l'Egypte a été estimée à 416 millions de dollars pour la même période.