Une brochette d'anciens artistes Kabyles ont, durant l'après midi de vendredi, animé un mémorable gala artistique en l'honneur de célèbre chanteur Kabyle, Djamel Chir, à la salle de spectacle de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, pleine comme un œuf. Le gala entre dans le programme tracé par la direction de la culture pour rendre hommage, jeudi et vendredi dernier, à l'auteur de la célèbre chanson « Ayemmas Heguiyas Avernous », Djamel Chir en l'occurrence. Un chanteur kabyle talentueux qui a marqué de son empreinte son époque mais qui est devenu invisible ces dernières années. Ouazib Mohand Ameziane, El Hasnaoui Amchtouh, Abdelkader Chaou, et autres, en présence de Djamel Chir, sont, tour à tour monté sur scène pour rendre hommage à l'un des piliers de la chanson Algérienne et interpréter des chansons puisées dans le riche patrimoine musical Algérien, au grand bonheur des nombreux mélomanes présents. « C'est le plus beau jour de ma vie », nous déclara avec émotion Djamel, quelques moments avant de monter sur scène. D'un timbre de voix unique, Djamal, qui n'a rien perdu de sa verve artistique, a interprété ces anciennes chansons composées durant les années 1970. « Je suis né et vécu toute ma vie à Birkhadem, à Alger, mais je suis fortement attaché à ma culture kabyle », dira Djamel, en présence de ses anciens amis. Djamel Chir n'a pas manqué aussi à son tour de rendre hommage à deux artistes qui ne sont plus de ce monde, Dahmane El Harrachi et Matoub Lounès. Il raconta même une anecdote lors de sa première rencontre avec Matoub. « J'ai rencontré Matoub en 1981 à Bouira. J'étais percussionnistes dans un orchestre pour un gala qu'Aït Menguellet, Kamel Hamadi et d'autres chanteurs Kabyle avaient animé en présence de milliers de spectateurs. Lorsque Matoub est monté sur scène, il nous a crée un grand problème en chantant trois chansons contestatrices. Nous avions étaient interpellés par la police à la fin du spectacle et on a failli même passer la nuit en prison à cause de cet incident. Par la suite, j'ai côtoyé Matoub durant des longues années», raconte avec nostalgie, celui qui a bercé les cœurs de jeunes Algérien des années durant. Des cadeaux symboliques ont été remis à des anciens chanteurs qui ont tenu à être présent à cet évènement par la direction de la culture de Tizi Ouzou. Notons que le chanteur Belkhir Mohand Akli, en dépit de son âge très avancé, était aussi présent dans la salle de spectacle vendredi après midi, à côté de ses anciens amis artistes. Il s'est permis même quelques pas de danse.