Déjouant les attentes, la Ligue arabe, dont les ministres des Affaires étrangères tenaient réunion au Caire samedi, a suspendu la Syrie et demandé à l'armée syrienne de cesser de tuer des civils. L'organisation panarabe va imposer des sanctions économiques et politiques contre le régime du président Bachar al Assad et va demander à ses membres de retirer leurs ambassadeurs en poste à Damas, a déclaré le Premier ministre du Qatar, le cheikh Hamad Bin Djassim. La suspension de la Syrie entrera en vigueur le 16 novembre, a-t-il précisé. Le représentant de la Syrie auprès de la Ligue arabe a estimé quant à lui que la décision de l'organisation de suspendre son pays violait la charte de la ligue, a rapporté la télévision nationale syrienne. "On nous a reproché d'attendre longtemps, mais c'était par inquiétude pour la Syrie", a estimé pour sa part le Premier ministre du Qatar, devant la presse au Caire. "Il nous fallait une majorité pour approuver ces décisions". "Nous invitons tous les partis de l'opposition syrienne à une réunion au siège de la Ligue arabe, afin de nous entendre sur une vision commune de la période de transition à venir", a ajouté le Premier ministre qatari. Djassim n'a pas exclu que la Ligue arabe appelle à l'aide les Nations unies pour protéger les droits des Syriens. "Si la violence et les crimes ne cessent pas, le secrétaire général se tournera vers les organisations internationales chargées des droits de l'homme, dont les Nations unies", a-t-il dit.