la Syrie connaît l'une des journées les plus violentes depuis des semaines.Les forces de sécurité ont tiré à balles réelles pour disperser des manifestations faisant 36 morts parmi les civils. Le comité ministériel arabe a exprimé avant-hier pour sa part son rejet des meurtres de civils qui se poursuivent en Syrie et a exprimé l'espoir que le gouvernement syrien prendra les mesures nécessaires pour les protéger, dans un message au président syrien Bachar al-Assad, appelant Damas à prendre les mesures nécessaires pour protéger la population. La délégation ministérielle de la Ligue arabe, qui a eu des discussions mercredi dernier à Damas avec le président Assad, a indiqué qu'elle rencontrerait aujourd'hui des responsables syriens au Qatar pour tenter de parvenir à des résultats sérieux et une solution à la crise syrienne. Le ministre qatari des Affaires étrangères cheikh Hamad ben Jassem, également Premier ministre a annoncé que les réunions se poursuivront aujourd'hui et que la rencontre avec le président Assad était franche et amicale dans le but de percevoir l'attachement du gouvernement syrien à oeuvrer avec la Commission arabe pour parvenir à une solution à la crise en Syrie. Dirigée par le Qatar, qui assure actuellement la présidence de la Ligue arabe, la délégation comprenait les ministres des Affaires étrangères d'Algérie, Egypte, Oman et Soudan, outre le secrétaire général de l'organisation Nabil qui évoque ses prérogatives à rencontrer tout membre de l'opposition pacifique et le désaccord avec Damas après sa rencontre avec des membres de l'opposition syrienne. Ce dernier a déclaré par la même occasion au quotidien pan-arabe Al-Hayat qu'il espérait voir le régime syrien entamer des réformes authentiques. La Ligue arabe avait appelé le 16 octobre dernier, au Caire, à la tenue d'une conférence de dialogue national pour mettre fin aux violences et éviter une intervention étrangère. Le représentant de la Syrie, Youssef Ahmad, avait affirmé que la réunion du Caire avait donné lieu à une conspiration contre le régime du président syrien. Mais l'initiative de la Ligue arabe a également été critiquée par l'opposition qui n'accepte que la démission de Bachar al-Assad et son procès. La commission générale de La Révolution syrienne, une coalition qui regroupe une quarantaine d'organisations de l'opposition appelle à ne pas s'impliquer d'avantage dans un bain de sang contre eux. La Ligue arabe appelle à la fin des violences 40 civils ont été abbatus, des dizaines de protestataires ont été blessés et des centaines d'autres ont été arrêtés avant-hier par les forces de sécurité syrienne lorsqu'elles ont ouvert le feu sur une foule de manifestants qui demandaient une protection internationale contre la répression menée par le président Bachar al-Assad. la Ligue arabe a adressé un "message urgent" au chef de l'Etat syrien où elle a exprimé son profond mécontentement face à la poursuite des massacres de civils il y a de cela déjà sept mois, appelant ainsi Damas à prendre les mesures nécessaires pour protéger la population civile. Les ministres de la Ligue arabe doivent rencontrer des dirigeants syriens aujourd'hui à Doha, capitale du Qatar. M. Assad a dépêché des chars et des soldats dans les villes de Hama et de Homs, berceau de la contestation, afin de réprimer une importante manifestation il y a trois mois, d'où la recension de la plupart des victimes. Homs est alors devenue un creuset de l'opposition armée au pouvoir. Le Conseil national, représentant l'opposition en Syrie, a demandé une protection de la communauté internationale, sans réclamer explicitement une intervention militaire, bien que ce thème soit de plus en plus évoqué dans les cortèges de manifestants. Le décès de Mouammar Kadhafi la semaine passée a joué un rôle d'aiguillon pour les opposants à Assad et les manifestations se sont multipliées à travers la Sy rie. Les autorités ont organisé en réponse des défilés de partisans de Bachar al-Assad, dont un rassemblement de plusieurs dizaines de milliers de personnes à Damas et dans la ville d'Hasaka dans l'Est, mercredi dernier.