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Il faut ouvrir le débat pour choisir le système qui convient
Secteur de la santé en Algérie
Publié dans Le Temps d'Algérie le 12 - 11 - 2011

Le système national de la santé est «malade», a estimé, hier, le professeur Farid Chaoui, spécialiste en gastro-entérologie. «Le système de santé est tellement malade que tout le corps médical est considéré comme intrus», a indiqué le professeur dans une conférence animée à Alger sous l'intitulé «L'état de la santé en Algérie».
«Il n'y a pas eu, jusqu'à présent, une instauration de solidarité d'où la contagion de l'autoritarisme et de la tyrannie », a-t-il ajouté. La santé en Algérie est un système multilibéral qui fonctionne sur le dos des ménages et pour remettre les choses en place il faut ouvrir le débat sur la question pour que les Algériens soient en mesure de choisir le système de santé qui leur convient, a-t-on relevé auprès des participants à cette rencontre. «Il est important de préciser que l'Algérie est un pays en transition démographique et épidémiologique.
D'ici 2020, l'Etat aura à prendre en charge 4 à 5 millions de personnes âgés et à trouver des solutions concernant les maladies transmissibles (sida, hépatite C, typhoïde,…) qui continuent
à faire des ravages, a averti M. Chaoui. Ce dernier ne s'est pas contenté de faire des constats
mais a proposé des solutions à même d'améliorer la situation du secteur qui est plus qu'important. Ainsi il a proposé l'augmentation de la dépense nationale pour la santé qui sera évaluée à 10% du PIB et l'identification des besoins en les hiérarchisant pour traiter telles ou telles maladies en premier lieu.
La priorité, selon lui, n'est pas d'investir dans l'achat des dernières molécules qui permettront à un malade en fin de vie de rallonger son espérance de vie de quelques mois mais plutôt d'améliorer les conditions d'accouchement, car 10% de femmes meurent chaque année des complications liées aux grossesses. Notre interlocuteur encourage également la formation en continu, car au lieu d'acheter les derniers échographes détecteurs de tumeurs mammaires au stade in situ, il serait plus judicieux d'apprendre aux médecins à palper les patientes pour détecter des anomalies.
Les raisons de cette situation dans laquelle vit le secteur sont nombreuses pour le professeur qui, dans sa communication, a tenté de remonter jusqu'en 1962, première année de l'Indépendance, en évoquant par la suite les différentes étapes du pays et, par conséquent, de son système de santé. Ce dernier, a-t-il fait savoir, est pris de nos jours en otage par les lobbies de groupes pharmaceutiques qui encouragent la spéculation. Les malades deviennent ainsi des instruments du système et ne bénéficient nullement des nouvelles acquisitions du secteur.
La santé est devenu un marché commercial
La santé est devenu un marché commercial à l'instar des produits alimentaires, du pétrole et des métaux, a-t-on relevé lors du débat général. «Il y a, actuellement, un manque en matière de cohésion sociale et les Algériens ne bénéficient pas tous des mêmes soins, ce qui laisse place à beaucoup de discrimination», est-il noté. «Le système de soins doit bénéficier à tout le monde et doit être ouvert à tous», selon le professeur Chaoui.
Autres lacunes du secteur, la sous-utilisasion flagrante de structures et de ressources humaines, alors que la pharmacie est un goulot d'étranglement particulièrement sévère dans les hôpitaux. Les participants ont noté que la décennie noire a été à l'origine du délabrement du système de la santé. Ils ont relevé la fuite vers le privé ou à l'étranger de pas moins de 4000 praticiens et spécialistes. Le début de cette décennie a été marqué par une réforme du système de la santé qui a donné lieu à un décret permettant l'ouverture de cliniques et l'évolution du secteur privé.
A la fin du débat, les participants ont conclu sur une note optimiste pour sortir la santé de sa léthargie. Pour eux, la seule vérité est celle générée par la discussion, les débats qui prôneront les réflexions qui découleront de ces idées et analyses. Elles pourront servir de modèles à appliquer à d'autres secteurs. Il faut aussi encourager une production nationale du médicament et investir le potentiel intellectuel algérien dans ce sens en encourageant l'industrie pharmaceutique.


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