Dans le cadre d'un échange économique bilatéral et d'investissement, un groupe d'opérateurs économiques polonais sont en visite de prospection et de partenariat en Algérie et ce, du 13 au 16 novembre. Une séance de travail du système B to B (Business to business) a eu lieu, hier, au siège d'Algex entre les opérateurs économiques polonais et leurs homologues algériens, activant dans différents secteurs. Ces derniers ont, malheureusement, brillé par leur absence. Trois responsables d'entreprises algériennes ont répondu à l'invitation, un représentant de la Société algérienne des travaux routiers Amenhid et un représentant de l'Entreprise nationale de granulat (ENG). Cette participation timide du côté national a été justifiée par Michael Radlicki, ambassadeur de la Pologne en Algérie, par la relation traditionnelle et solide entre Algériens et leurs partenaires français ou italiens. Il a insisté sur la relation amicale existant entre les deux pays. Selon lui, les échanges bilatéraux qui sont estimées à 383,034 millions de dollars en 2009, sont très minimes et devraient être développés. La valeur des exportations polonaises vers l'Algérie en 2010 était de 324,325 millions de dollars, avec une augmentation de 47,55%. La valeur des exportations algériennes vers la Pologne en 2010 était de 13,356 millions de dollars, avec une diminution de 91,82 %. L'ambassadeur polonais a estimé qu'il était temps de développer la relation amicale entre les deux pays pour créer des accords de partenariats entre les sociétés et entreprises économiques. «La Pologne répond aux normes européennes et offre les mêmes technicités, avec des offres plus avantageuses», a affirmé Jaroslaw Popiolek, président de l'entreprise Mostostal Warsawa, entreprise spécialisée dans le bâtiment. Ce dernier a affiché son engagement à offrir l'expérience et le savoir-faire de sa société, qui «n'a rien à envier aux sociétés italiennes et françaises». «Nous sommes conscients des conditions de l'Algérie et nous sommes prêts de transférer nos technologies», ajoute le même intervenant. Interrogé sur les exportations faibles de l'Algérie vers la Pologne, Rachid Tridi, représentant de l'ENG, a déclaré que cette faiblesse est liée directement aux démarches administratives et bancaires contraignantes et décourageantes. Selon lui, plusieurs opérations ont échoué à cause du processus administratif lourd. Il a appelé, dans ce cadre, les pouvoirs publics à réduire les formalités bancaires et à offrir plus de souplesse, à l'exemple des pays développés. «Il faut qu'on se mette au standard international», a-t-il souligné, en ajoutant que même les échanges commerciaux dans le cadre de l'Union Maghreb arabe (UMA) est quasiment impossible. Alors «comment peut-on se tourner vers l'Europe ?», s'interroge la même source. Kamel Cherif, expert économique, a attesté de son côté que plusieurs défaillances sont à corriger dans le marché national. Il a axé, en premier lieu, sur l'absence d'un système d'informations économiques réalisé par secteur d'activité. Les membres de la mission économique polonaise devront sillonner plusieurs villes algériennes dans le cadre toujours de prospection de partenariats.