Les participants au premier sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) ont souligné, mardi à l'issue de leurs travaux, l'importance des "contrats à long terme" dans la commercialisation du gaz et appelé à adopter "un prix équitable" de cette ressource énergétique et propre. Intervenant lors d'une conférence de presse, le ministre qatari de l'énergie et de l'industrie, M. Mohamed Salah Assada a indiqué que les contrats à long terme étaient "d'une grande importance tant pour le pays producteur en matière d'investissements et de stabilisation de la demande que pour le pays consommateur qui assure un approvisionnement durable en cette ressource". Le sommet a plaidé en faveur d'un "traitement équitable" du gaz naturel en ce qui concerne son prix au panier énergétique, d'autant que les projets du gaz naturel se concrétisent "à travers des investissements à long terme qui nécessitent une certaine stabilité des marchés, de la transparence et des prix équitables", a-t-il ajouté. Après avoir qualifié le sommet de "succès", le responsable qatari a affirmé que ce dernier a dégagé "d'importantes recommandations qui ont souligné son engagement à l'égard des consommateurs en assurant la disponibilité du gaz naturel à chaque fois que le besoin se fait sentir". De son coté, le ministre égyptien du pétrole, M. Abdallah Ghourab a salué l'intervention du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika qui a mis la lumière sur la nécessité d'harmoniser les actions des pays producteurs et consommateurs. Le président Bouteflika avait souligné, dans son discours, l'importance des "stratégies gazières et des longs délais d'amortissement ainsi que la question subséquente du maintien des contrats à long terme dans le commerce du gaz". Le président de la République a souligné, par la même occasion, "la nécessité de réunir les conditions d'un partage équitable de risques entre pays producteurs-exportateurs et consommateurs à même de favoriser le développement de nouveaux projets gaziers". Le Secrétaire général du FPEG, M. Leonid Bokhanovski a mis en relief l'importance de la coordination entre les pays membres du FPEG dans tous les domaines en vue de garantir la stabilité du marché et l'acheminement des approvisionnements aux pays consommateurs. Répondant à une question sur l'avenir du sommet, M. Bokhanovski a indiqué que l'Iran et la Russie s'étaient proposés pour abriter le 2ème sommet du FPEG. Le FPEG regroupe, depuis l'adhésion du Sultanat d'Oman, 12 pays, rappelle-t-on. Il s'agit de l'Algérie, la Bolivie, l'Egypte, la Guinée équatoriale, l'Iran, la Libye, le Nigeria, le Qatar, la Russie, Trinité-et-Tobago et le Venezuela. Le Kazakhstan, la Norvège et les Pays-Bas ont le statut d'observateurs. Le FPEG regroupe est d'autant plus important qu'il regroupe les pays détenteurs des deux tiers (2/3) des réserves mondiales de gaz, 40 % de la production mondiale de gaz et 60 % des exportations gazières. Ces pays contrôlent par ailleurs 38% des exportations de cette ressource via des gazoducs et 85% du gaz liquéfié. Ce forum vise notamment à atteindre quatre objectifs à savoir créer un espace de dialogue entre producteurs et exportateurs de gaz, assurer la transparence des marchés mondiaux d'énergie, promouvoir la concertation entre producteurs et importateurs et entre gouvernements des pays producteurs et parties impliquées dans la production de cette source d'énergie. Cet espace vise également la promotion du gaz en tant qu'énergie propre et sûre par rapport aux autres sources.