La création d'un conseil local pour la promotion de l'investissement et la poursuite des efforts pour le développement de l'agriculture dans le sud du pays figure parmi les principales recommandations des assises régionales sur le développement local qui ont pris fin mardi soir à Béchar. Les participants à ces assises, regroupant les wilayas de Béchar, Tindouf et Adrar, ont proposé l'augmentation des enveloppes allouées aux Assemblées populaires communales (APC) pour leur permettre de réaliser des projets d'investissement et répondre aux besoins socioéconomiques, en croissance permanente, des populations locales. La promotion des investissements notamment publics dans les wilayas du Sud nécessite, selon les participants, la création d'un fonds local, placé sous l'autorité des walis pour financer les surcoûts pouvant survenir pendant la réalisation des projets. La création de nouvelles zones industrielles et d'activités ainsi que la pérennité des projets d'extensions touristiques et leur renforcement permettront, par ailleurs, d'effectuer un changement positif en matière de promotion de l'investissement dans les wilayas du sud-ouest et le reste du pays. Selon les responsables de l'exécutif, les élus locaux et les délégués du mouvement associatif qui ont animé les quatre ateliers de ces assises, le développement socioéconomique dans le sud du pays «nécessite des dotations financières importantes et un encadrement qualifié capable de gérer la réalisation des projets». Concernant la réalisation des projets, les participants ont préconisé la réduction des prix des matériaux de construction par la subvention de leur transport à partir des régions du nord, ainsi que le renforcement de l'outil local de réalisation, notamment par la mise à niveau des bureaux d'études privés et publics. Ils ont recommandé aussi un allégement des procédures d'accès aux marchés publics, surtout au profit des jeunes promoteurs, et la création d'antennes locales de la Commission nationale des marchés publics. Le développement local dans les wilayas du sud exige, selon la même source, une plus grande exploitation des richesses souterraines et une équité dans la répartition de la fiscalité pétrolière entre les régions du pays, selon les participants. S'agissant de l'agriculture, il a été recommandé la promotion de l'irrigation agricole par l'utilisation des énergies renouvelables telles que le solaire et l'éolien, et la préservation du système d'irrigation traditionnel des foggaras par un texte de loi. Dans ce cadre, les participants ont appelé à la réalisation d'études techniques pour la localisation et l'évaluation des ressources hydriques disponibles et la vérification du degré de fertilité des terres. Pour atteindre le niveau escompté dans le secteur de l'agriculture qui s'est avéré prometteur dans les régions du sud au cours des dernières années, les participants ont appelé à l'accélération de la mise en œuvre des programmes de soutien et de crédits agricoles par la lutte contre la bureaucratie qui pénalise les agriculteurs. Ils ont souligné, aussi, la nécessité de mettre en place des mécanismes pour assainir le foncier agricole dans le sud et la réduction du prix de l'électricité utilisée dans l'activité agropastorale dans ces régions réputées pour l'élevage camelin. Les travaux de ces assises régionales sont les deuxièmes du genre après celles qui se sont tenues dimanche dernier à Ouargla.