La récession économique mondiale est «un atout» à faire valoir pour avancer le dossier de l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), a indiqué hier le ministre du commerce Mustapha Benbada, affirmant que les Etats-Unis «sont prêts» à appuyer le dossier algérien. La situation économique actuelle de l'Algérie, comparée à la récession que connaît l'économie mondiale, lui permet d'accélérer son processus d'adhésion à (OMC) a en effet estimé jeudi le ministre du commerce qui s'exprimait en marge d'une séance plénière à l'APN consacrée aux questions orales. «Par rapport à la conjoncture (économique) mondiale actuelle marquée par la récession et la crise financière, l'Algérie a des atouts et il est dans l'intérêt des pays de coopérer avec l'Algérie», a déclaré Benbada pour lequel «ces atouts doivent être mis à profit pour accélérer la signature de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC». Tout en indiquant que c'est avec l'Union européenne et les Etats-Unis que le dossier risque de se voir bloqué, M. Benbada a affirmé que les Etats-Unis «sont disposés» à appuyer le dossier algérien. il dira à cet effet qu'il avait reçu l'ambassadeur américain à Alger tout comme le secrétaire d'Etat au commerce et plusieurs émissaires américains qui ont confirmé, selon ses dires, la édisposition de leur pays» à appuyer le dossier algérien. Pour lui, «l'important pour l'Algérie est de faire avancer les négociations avec les Etats Unis et l'Union européenne (UE)» ; il annoncera dans le même registre que la partie algérienne entamera un nouveau processus de négociations bilatérales avec la Turquie, la Suisse, le Canada et l'Australie, à la demande de ces derniers. «Les choses deviendront de plus en plus claires avant la fin de l'année», a ajouté le représentant du gouvernement. Les subventions doivent profiter aux pauvres S'exprimant sur le rapport de la commission d'enquête parlementaire sur la hausse des prix et la pénurie de certains produits de large consommation sur le marché national, Benbada avouera ne pas avoir consulté le rapport. Il faut à ses yeux trouver une solution efficace au problème des subventions. Il plaidera à cet effet pour une subvention des produits de large consommation au profit des catégories vulnérables. «Cette subvention ne doit pas profiter aux riches comme aux pauvres», a-t-il soutenu, non sans rappeler que cette dernière coûte à l'Etat «d'importantes sommes» allant de 250 à 300 milliards DA/an ; même si l'Etat est selon lui capable financièrement d'assurer de telles subventions, Benbada estime que «le jour viendra où il ne pourra plus le faire». Dans le même contexte, il estimera que les subventions de la poudre de lait et du sucre qui profitent aussi aux opérateurs «est une conséquence de cette politique». Il faudra désormais, a estimé le ministre, «repérer les catégories vulnérables qui ont réellement besoin de ce soutien». Il appellera à cet égard «le gouvernement, les parlementaires, la société civile, les professionnels et les journalistes ainsi que l'Association de protection du consommateur à s'associer pour trouver une solution à ce problème qui relève de la responsabilité de tous». Le ministre a par ailleurs expliqué en réponse à un député que les conditions d'octroi d'un registre du commerce «seront assouplies». Son département, a-t-il affirmé, avait mis au point une proposition portant sur l'assouplissement des conditions d'octroi du registre du commerce liées notamment aux délits figurant dans le casier judiciaire du demandeur, tout en soulignant l'amendement d'un article de la loi relative à la pratique du commerce et qui fait état de 14 délits empêchant l'octroi du registre du commerce». Un groupe de travail a été mis en place pour l'examen des amendements, a-t-il dit.