Le dossier des œuvres sociales de l'éducation n'en finit pas de faire parler de lui à mesure que les élections approchent. A l'instar du syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), le syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) a annoncé à son tour le boycottage des élections des commissions nationales et de wilaya. Cette décision a été prise lors d'une réunion du bureau national du Snapest élargie aux coordinateurs de wilayas qui s'est tenue dimanche à El Harrach (Alger). Tout comme le SNTE, le Snapest qui dénonce vivement «la politique du deux poids, deux mesures» adoptée par la tutelle lors de l'élaboration du document n° 618 relatif à la gestion des fonds des œuvres sociales du 15 novembre 2011, considère dans un communiqué rendu public que ce dernier est «une fraude» et dénonce son contenu. Pour le Snapest qui dénonce encore une fois les agissements de la tutelle à laquelle il prête l'intention de faire avorter le choix des travailleurs du secteur qui optent pour une gestion «locale» au niveau des établissements, «la gestion centralisée des fonds des œuvres sociales, par le biais de la commission nationale et des commissions de wilaya, consacre l'ancien système de gestion», ce qui, selon le snapest, «éveillera des convoitises à l'intérieur comme à l'extérieur du secteur». Il fera remarquer que les dépenses qui seront consacrées à la gestion de ces commission (20%) représentent pas moins de 400 milliards de centimes,«ce qui représente l'équivalent des budgets pour les fonds des œuvres sociales de 1000 établissements de 50 employés», argue le Snapest, qui appelle dans la foulée ses adhérents et l'ensemble des travailleurs du secteur à boycotter l'élection des commissions «en s'abstenant de se porter candidat lors de la première étape pour l'élection des membres des commissions». En revanche, il les appelle à voter massivement pour le deuxième choix, à savoir l'option de la gestion des fonds au niveau local. Le bras de fer est ainsi engagé, entre d'une part le SNTE et le Snapest, et d'autre part, le Cnapest et l'Unpef, favorables à la gestion à travers les commissions.