Deux chômeurs ont été blessés dans des affrontements avec les forces de police, hier à Ouargla, selon le porte-parole du Comité national pour la défense des droits des chômeurs, Tahar Belabès. D'autres manifestants ont été interpellés par la police. Un premier groupe de chômeurs s'était rassemblé dans la matinée devant la Direction régionale de l'Agence nationale de l'emploi (Anem) tandis qu'un second observait un sit-in devant la direction de wilaya de l'agence. Les manifestants voulaient rencontrer le directeur général de l'agence Mohamed Tahar Chaâlal, venu à Ouargla pour installer deux nouveaux directeurs à la tête des structures locales de cette agence. «Quand les éléments de la police ont voulu les disperser, des affrontements ont éclaté entre les deux parties. Ils ne nous ont pas laissé parler avec le directeur général de l'Anem», selon la même source. Des heurts avaient eu lieu déjà dans la soirée de mardi entre de jeunes chômeurs et des policiers dans la commune d'Aïn El Beïda, dans la wilaya d'Ouargla. Dans la matinée, quinze personnes avaient été interpellées au moment où elles tenaient un rassemblement devant la direction régionale de l'Anem. Il est à rappeler que des dizaines de jeunes chômeurs de cette région s'étaient rassemblés au mois de septembre dernier devant le siège de la wilaya en réponse à un appel lancé par le Comité national pour la défense des droits des chômeurs. Le wali ayant refusé de les recevoir, certains chômeurs ont donc coupé la route nationale reliant Ouargla à Ghardaïa. Les chômeurs de Ouargla ne sont pas les seuls à avoir répondu à l'appel du Comité national pour la défense des droits des chômeurs, ceux de Jijel, d'Oran, de Sidi Bel-Abbès, de Skikda, de Bouira, de Ghardaïa et Laghouat sont aussi sortis pour protester au niveau de localités respectives.