Le paysage politique algérien vient de s'enrichir avec la création d'un nouveau parti politique dénommé le Front de l'avenir. Cette formation, encore à ses premiers balbutiements en termes de structuration, est dirigée par Abdelaziz Belaïd, ancien militant du Front de libération nationale (FLN) qui vient de démissionner. M. Belaïd, ex-secrétaire général de l'Union nationale de la jeunesse algérienne (UNJA), a indiqué avoir choisi la date symbolique du 1er novembre pour claquer la porte du FLN. En choisissant cette date significative pour les dirigeants du FLN, M. Belaïd voulait-il leur dire qu'ils s'étaient quelque peu écartés des valeurs de Novembre 54, elles-mêmes inspirées des principes de l'unité des rangs et de la cohérence dans l'action ? Cela pourrait être le cas, compte tenu, notamment, de sa réponse concernant son départ. «Beaucoup de choses ont changé au FLN. Il y a trop de querelles, beaucoup de clans et autant de règlements de compte», a déploré M. Belaïd dans une déclaration, hier, au Temps d'Algérie. Il n'omettra pas de souligner le conflit opposant la direction du parti aux redresseurs qui ne semble pas connaître son épilogue. Quant à l'ambition de créer un nouveau parti, l'ex-SG de l'UNJA a affirmé que cette idée a germé dans son esprit depuis quelques mois déjà, précisant que la création du Front de l'avenir «intervient dans un contexte où beaucoup de personnes désirant se lancer dans l'exercice de la politique n'ont pas trouvé d'autres espaces qui correspondent réellement aux idées qu'ils défendent». Du coup, ces personnes en question ont «décidé de s'insérer dans les rangs de ce nouveau parti et apporter leur contribution pour un meilleur avenir politique en Algérie», a-t-il ajouté. Il a fait savoir que la création de son parti est actuellement au stade des premières consultations entre ses membres fondateurs au profil d'universitaires et de docteurs d'Etat. Le Front de l'avenir cible, selon M. Belaïd, beaucoup plus la frange de la jeunesse qu'il souhaite voir adhérer massivement à son parti. Cette nouvelle formation politique se fait sienne également «une tendance nationaliste», a-t-il ajouté. Un premier regroupement de ses membres fondateurs a eu lieu vendredi et samedi derniers à Alger. Le dépôt du dossier de l'agrément au niveau du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales ne se fera qu'après l'entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les partis politiques. Quant à la participation du Front de l'avenir aux prochaines législatives, M. Belaïd a affirmé que «c'est encore tôt de se prononcer sur la question».