Abdelaziz Belaïd, secrétaire général, alerte l'opinion sur “un complot visant à éclater l'organisation”. “Touche pas à mon Unja”. C'est le message phare délivré, hier, par l'ensemble des responsables de cette organisation de jeunes à l'adresse des partisans du Président qui tentent de la torpiller. Dans une conférence de presse animée, hier, au siège de l'Union nationale de la jeunesse algérienne (Unja) à Alger, l'actuel secrétaire général de cette organisation, Abdelaziz Belaïd, ainsi que ses deux anciens responsables, Noureddine Djelloul et Mohamed Bourezame, se sont succédé à la tribune pour dénoncer fermement les tentatives de “putsch” fomentées par le clan présidentiel aux fins d'imposer à cette structure son soutien à un second mandat au Président-candidat. “Ils sont en train de casser toutes les organisations qui refusent de soutenir Bouteflika. Ils veulent faire avec l'Unja ce qu'ils ont fait avec le PRA et le FLN en leur créant un mouvement de redressement pour les obliger par tous les moyens de soutenir le Président-candidat”, a expliqué d'emblée Belaïd Abdelaziz. L'orateur accuse ouvertement Abderrachid Bouker-zaza, l'actuel ministre délégué chargé de la Ville et ancien SG de l'Unja, d'être “derrière le complot ourdi visant l'éclatement” de l'organisation. “Il faut bien qu'il justifie son poste de ministre”, dira ironiquement Belaïd. C'est pour cela, martèle-t-il, que Boukerzaza s'attelle à “recruter quelques opportunistes pour amener de force l'Unja à soutenir Bouteflika sinon à la casser”. Noureddine Djelloul, en prenant la parole, a dénoncé cette tentative d'instrumentalisation de l'Unja aux seules ambitions électoralistes du Président-candidat. “Il faut que l'UNJA reste une organisation ouverte au débat d'idées et à la discussion et qu'elle garde son caractère unitaire”, dira Djelloul. Il rappellera dans la foulée que cette organisation “a été de tout temps un espace privilégié des débats contradictoires et démocratiques et a représenté une véritable école de formation pour la pratique démocratique dans notre pays”. Par ailleurs, Belaïd a fermement démenti toutes les allégations rapportées par Mohamed Yazid, secrétaire régional de l'Unja dans sa conférence de presse qu'il a animée, hier matin, au Centre de presse international (CIP). Le démenti concerne surtout le fait que ce dernier aurait réuni les deux tiers de l'organisation pour convoquer un congrès. Belaïd, fort de la présence de l'ensemble des membres de son conseil national, s'étonne, par ailleurs, du retournement de position chez Mohamed Yazid. Il dira à ce propos : “Mohamed Yazid lui-même a assisté au conseil national de l'Unja qui a déclaré son soutien à Ali Benflis en tant que candidat à la présidentielle de 2004. Mieux, c'est ce même Mohamed Yazid qui a accueilli personnellement Ali Benflis lorsqu'il est venu au siège de l'Unja.” Ce faisant, Belaïd a soutenu dur comme fer que “personne ne pourra porter atteinte à l'unité ni à l'intégrité de l'Unja. “Nous sommes là et nous ferons barrage à ceux qui veulent porter atteinte à notre organisation”. Il annoncera à ce propos la tenue, jeudi prochain, du conseil national de l'Unja pour débattre de sa riposte. N. M.