Le secrétaire général des SMA, met en garde contre les velléités de l'Unja de faire main basse sur ce mouvement. Une bataille sourde est menée ces derniers jours pour le contrôle des Scouts musulmans algériens (SMA) entre le Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND). Le week-end dernier, le secrétaire général des SMA, le député RND d'Alger, Noureddine Benbraham, a animé un rassemblement de jeunes kachafs à Bentalha pour soutenir les enfants irakiens. Au même moment, l'Union nationale de la jeunesse algérienne (Unja) que préside Noureddine Belaïd, député, membre du comité central du FLN et également commissaire international des SMA, a initié une rencontre avec les anciens kachafs à Alger. Jusque-là, il n'y a pas de quoi pavoiser, d'autant que ces deux formations politiques ont plus ou moins cohabité sur la question. Cependant, le fait que le secrétaire général des SMA, aille jusqu'à rédiger un communiqué et l'envoyer à toutes les instances du pays, et dans lequel il dénie le droit à l'Unja de tenir ce genre de rencontres, prouve que la hache de guerre, est désormais déterrée entre les deux parties. Les termes violents utilisés dans le communiqué et sa diffusion mercredi, à la veille de ladite rencontre de l'Unja, attestent le malaise profond créé par l'Unja de Noureddine Belaïd au sein de la direction du mouvement kachaf que chapeaute l'élu RND. Noureddine Benbraham qui réclame pas moins de 120.000 scouts à l'échelle nationale, dans un meeting organisé récemment à la salle Ibn Khaldoun, et dont l'ascension au sein du parti d'Ahmed Ouayhia dépend de sa capacité à mettre à profit cette organisation de masse lors d'échéances politiques cruciales pour le parti et le pays, peut-il rester les bras croisés? Rien n'est moins sûr. D'un autre côté, le député membre du CC du FLN et commissaire international des SMA, ayant le vent en poupe grâce au retour en force aux affaires de l'ex-parti unique, se sentirait-il l'âme d'un Mohamed Bouras, le pionnier des kachafas algériens? Cela étant, l'enjeu primordial pour les deux partis qui se disputent les SMA est vraisemblablement l'élection présidentielle 2004. Connaissant la capacité de mobilisation dont est doté ce mouvement qui est une véritable machine de formation politique et de propagande, et ce, depuis l'époque coloniale, il est évident que le contrôle de ses leviers de commande est un impératif majeur, pour les états-majors de ces deux principales formations politiques aux objectifs présidentiels supposés ou avérés.