Amir Saâyoud accuse mal le coup. L'élimination de l'Algérie du Championnat d'Afrique des U23 semble avoir du mal à passer pour le milieu offensif d'Al Ismaïly. Rentré bredouille de Tanger, en rupture de ban à Al Ismaïly, la fin de l'année s'inscrit en pointillés pour le gaucher qui confie à La Gazette du Fennec pouvoir être intéressé par un retour au pays, où le MCA l'attend de pied ferme. Confessions. Amir Sayoud, l'EN Espoir n'ira pas aux JO de Londres, comment accusez-vous le coup ? J'ai du mal à m'y faire. C'est dur. Très dur. Je suis encore sous le choc. On était partis avec la conviction qu'on avait les moyens d'arracher cette qualification. Et c'est vrai qu'on en avait les moyens. On a bossé très dur pour ça. Ça s'est joué sur un match. On n'a pas su répondre présent lorsqu'il le fallait. C'est triste. Que s'est-il passé face au Nigeria ? Comment une équipe qui mène 1-0 à la mi-temps peut-elle encaisser quatre buts au final ? Je n'y comprends rien. Sincèrement, ça cogite encore fort, mais je ne m'explique toujours pas ce qui s'est passé. Il est des matches comme ça où tout va de travers. Il faudra faire avec, c'est tout. Le groupe s'est-il désolidarisé ? Non, non. Ce n'est pas ça. Le Nigeria était meilleur alors ? Ah oui ! Sur ce match, il n'y a rien à dire. Il a été, en effet, très costaud. C'est une toute autre équipe qu'on a découverte sur ce match. Ils étaient comme métamorphosés. Le Nigeria reste quand même le Nigeria, même si je n'ai pas envie de m'expliquer cette défaite par le prestige de l'adversaire. Le résultat du match Maroc - Sénégal à la pause (0-1) a-t-il déteint sur votre moral ? Ça nous a mis sous pression, c'est vrai, mais je ne pense pas que ce soit l'origine de cette défaite. Ça aurait pu nous motiver aussi. Beaucoup ont remis en cause la qualité de la préparation de ce tournoi. Le groupe s'est-il si mal préparé que ça ? C'est facile à dire après coup. Après un échec, on dégaine plus facilement. Mais on aurait pu tout aussi dire «quelle équipe !», si on s'était qualifiés. Je pense qu'on devrait essayer d'être moins hypocrites. Il s'est passé ce qui s'est passé et il faudra en assumer les conséquences, c'est tout. Votre remplacement à l'heure de jeu a suscité quelques incompréhensions, avez-vous compris, vous ? Non ! Je ne m'y attendais pas. J'étais vraiment dans mon match. Je sentais que j'étais dans le coup en deuxième mi-temps. Je pouvais vraiment faire quelque chose, mais il m'a fait sortir. Avez-vous demandé des explications à votre coach ? Non. Après le 4-1, il n'y avait plus d'explications à donner. Vous êtes rentré directement chez vous à Guelma, comptez-vous repartir au Caire ? Oui, dans quelques jours. Allez-vous reprendre à Al Ismaïly ? Je n'en sais encore rien. Je devrais d'abord m'expliquer avec les dirigeants. Sincèrement, je ne sais encore rien. Il paraît que le MCA vous a sondé récemment en vue d'un transfert, quelle est la part de vérité dans tout ça ? Il y a eu un contact, en effet. Mais pour le moment, les choses en sont restées là. Pourriez-vous être intéressé par un transfert au Mouloudia ? Encore faut-il qu'il y ait du concret. Comme je l'ai dit, il y a eu un simple contact sans plus. Il faudrait d'abord que j'éclaircisse ma situation avec Al Ismaïly. Après quoi, je me pencherais sur mon avenir, mais c'est sûr, le Mouloudia, ça peut m'intéresser. Y a-t-il un avenir pour vous en Egypte ? Peut être…