Le président-directeur général de l'OPGI de Constantine, M. Azzam, a indiqué que les créances de son office relatives au non-paiement des loyers et au respect des lieux communs sont estimé à 154 milliards de centimes «Nous éprouvons beaucoup de difficultés pour le recouvrement des loyers car l'OPGI n'a aucun mode d'intervention à l'encontre des réfractaires, à part la justice», a-t-il précisé. Le responsable de l'OPGI n'a pas mâché ses mots pour définir la responsabilisation des locataires en les amenant à plus de civisme. On note actuellement 300 à 400 affaires pendantes devant les tribunaux et il faut une moyenne de 5 à 6 ans pour qu'une affaire aboutisse. Sur un autre volet, M. Azzam, a tenu à démentir que des bâtiments neufs, livrés par son office, connaissent des problèmes d'étanchéité ou autres. «Nous avons changé de système de construction et avant de livrer un bâtiment, on doit s'assurer systématiquement de son étanchéité en remplissant la terrasse d'eau pendant 48 heures. Et s'il y a des problèmes dans ces nouveaux bâtiments, cela est dû aux locataires qui construisent des réservoirs et font des trous pour faire passer les conduites d'alimentation jusque dans leurs appartements», a-t-il expliqué. Avant d'ajouter : «L'office s'abstiendra désormais de travailler directement avec les locataires mais avec leurs représentants dans les comités de quartier.» L'OPGI réserve annuellement 6 à 8 milliards de centimes pour l'entretien des immeubles, priorité, évidemment, à ceux dont les locataires s'acquittent régulièrement de leurs loyers. «Parce que nous ne recevons aucune subvention de l'Etat pour les travaux d'étanchéité, l'office réserve le tiers des loyers à la maintenance. Avec un parc de 50.000 logements que nous avons, notre budget est suffisant ! Nous avons un programme de 100 milliards de centimes», a renseigné le directeur du patrimoine de l'OPGI. Quant au nombre d'immeubles nécessitant une intervention rapide, il s'élève à 626 dont 240 réceptionnés dernièrement. Un autre recensement effectué dans la commune d'El-Khroub a révélé, au centre-ville, l'existence de 93 bâtisses dont l'état nécessite un programme de réhabilitation d'urgence pour la reprise complète du système d'étanchéité. Ils sont 88 à Ali Mendjeli et 56 à Massinissa.Ces immeubles nécessitent dans leur totalité une reprise complète en matière d'étanchéité, de vides sanitaires et de ravalement des façades. Pour cela, un budget supplémentaire a été demandé au ministère de l'Habitat. Le directeur du patrimoine de l'OPGI précise : «Nous avons une étude qui a touché toute la wilaya et, il y a cinq mois environ, nous avons adressé une correspondance à ce sujet au ministère de tutelle pour demander un budget qui nous permettra de mener cette opération que nous avons évalué à 100 milliards de centimes environ.» Et de préciser : «Un bâtiment de 280 m⊃2; va nous coûter environ 95 millions de centimes».