Le Conseil national de transition (CNT, nouvelles autorités libyennes) est «capable» de pardonner aux membres des forces de l'ex-dirigeant Maamar el-Gueddafi, tué le 20 octobre à Syrte (est), a annoncé le président du CNT, Moustapha Abdeljalil. «Nous sommes capables de pardon et de tolérance, nous sommes capables d'absorber nos frères qui ont combattu les révolutionnaires et nous sommes aussi capables d'absorber tous ceux qui ont commis un acte ou une parole à l'encontre de cette révolution», a dit M. Abdeljalil. Le chef du CNT s'exprimait ainsi lors d'une conférence à Tripoli sur la justice et la réconciliation, la première de ce type depuis que le Conseil a déclaré le 23 octobre «la libération totale de la Libye». Des délégués des principaux groupes ethniques et tribus du pays ainsi que des représentants du Qatar et de Tunisie y ont assisté. Une révolte contre le régime de l'ex-dirigeant, le colonel el-Gueddafi, a éclaté à la mi-février et s'est vite transformée en guerre civile avec d'un côté les forces de l'ancien leader et de l'autre les rebelles, appuyés à partir de la fin mars par l'Otan. Le colonel el-Gueddafi avait été capturé le 20 octobre dernier par les forces du CNT (ex-rebelles) puis tué à Syrte, sa ville natale située dans l'est libyen.