De violents combats « à l'arme automatique et aux roquettes anti-char» faisaient rage mercredi à environ 2 km à l'ouest de la place centrale de Syrte, à 360 km à l'est de la capitale Tripoli, faisant au moins 6 morts et des dizaines de blessés, rapportent des médias. Les combats sont concentrés autour d'une école où se trouvaient des éléments des forces loyales au colonel Maamar El Gueddafi, tandis que les forces du Conseil national de transition (CNT) cernaient dans le centre-ville de Syrte un bastion des forces loyalistes. La zone d'environ 3 km2 est constituée de trois quartiers, précisent les mêmes sources citant des témoins. «Toutes nos lignes sont maintenant en place, la zone est complètement cernée», a dit Zoubayr Bakoush, responsable militaire du CNT, ajoutant que le front de mer était «entièrement sous contrôle» des forces du nouveau pouvoir. Il a toutefois indiqué que ses forces attendent une très forte résistance de la part des forces loyales. Venus de l'ouest, les combattants du CNT ont pris le «Quartier Dollar», habité par des membres de tribus, dont est issu El Gueddafi. Ils sont entrés dans les bâtiments en faisant des prisonniers, selon un journaliste sur place. Le CNT, organe politique créé par les rebelles libyens, tente depuis plusieurs semaines de prendre le contrôle de Syrte et de la libérer des derniers bastions des forces loyalistes. Mardi, Moustapha Abdeljalil, le président du CNT, s'est rendu brièvement dans le centre de Syrte pour soutenir ses troupes qui ont perdu plus de 80 hommes depuis vendredi dans la ville, où les frappes aériennes de l'Otan ont cessé. Sur le plan humanitaire, Human Rights Watch a appelé les belligérants à Syrte à épargner les civils et demandé aux forces du CNT de traiter tous les prisonniers «avec humanité». Outre Syrte, les forces du CNT assiégeaient toujours l'oasis de Bani Walid, à 170 km au sud-ouest de Tripoli, toujours selon les médias.