Le ministre de l'Education nationale, Aboubakr Benbouzid, a convié les syndicats autonomes du secteur à une rencontre pour débattre leurs propositions concernant le statut particulier. La tutelle devra trancher sur une meilleure formule, en prenant en considération les propositions des sept syndicats : Cnapest, Snapest, Unpef, FNTE, SNTE, Snapap et STF. Ils sont invités chacun à part entre le 10 et le 12 décembre courant. Abdelkrim Boudjenah, porte-parole du Syndicat national des travailleurs de l'Education (SNTE), a déclaré que, lors de la réunion de travail qui aura lieu aujourd'hui, «plusieurs points négatifs relevés dans le statut particulier seront débattus». Ajoutant : «Nous avons toujours lutté pour apporter des amendements au statut particulier.» Le SNTE propose l'introduction de nouvelles catégories, notamment l'enseignant expert, le vice-chancelier de l'éducation, des postes de haut niveau, en plus du poste d'inspecteur et directeur du secteur de l'éducation, et leur introduction dans les rangs des postes supérieurs dans l'éducation. Le SNTE a précisé que ces propositions interviennent après une étude approfondie qui a révélé les déséquilibres et les contradictions contenus dans la loi fondamentale. Le SNTE appelle à la révision de la loi sur le personnel de l'éducation, tel que garanti par le décret exécutif 08/315. Contacté par nos soins, Meziane Meriane, secrétaire général du Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et technique (SNAPEST), a fait savoir que les représentants de son syndicat sont attendus, aujourd'hui en début d'après-midi, pour discuter des propositions soulevées à la tutelle. Le syndicat va insister, selon lui, sur le dossier relatif à l'avancement dans les catégories pour les travailleurs du secteur. M. Meriane a estimé que les lois adoptées dans l'actuel statut particulier constituent une «bavure monumentale». Il a dénoncé les mesures draconiennes mises en place dans le passage notamment de la catégorie 13 à 14. «Il y a plusieurs conditions ainsi qu'un concours n'ouvrant accès qu'à 14 postes pour 1400 enseignants». «Avec cette méthode, la majorité de la corporation passe sa carrière dans la même catégorie», a expliqué le porte-parole, qui a ajouté que son syndicat a proposé de prendre en considération l'ancienneté de chaque enseignant de manière à arriver à un acheminement logique dans la carrière. «Nous avons opté pour 10 ans d'expérience pour le passage catégorique d'une catégorie à une autre», a-t-il ajouté. Le même interlocuteur a précisé que plusieurs autres points seront également débattus lors de cette rencontre qui constitue une étape considérable dans l'aboutissement de leurs revendications. Le même interlocuteur a rappelé que plusieurs dépassements ont été enregistrés lors du scrutin organisé mercredi dernier, portant sur la gestion des œuvres sociales. Il a précisé que la tutelle a favorisé le bulletin n°1 qui consacre leur gestion centralisée via les commissions de wilayas et une commission nationale.