Les travailleurs du dispositif de pré-emploi à Oran comptent organiser, jeudi, un rassemblement devant le siège de l'Agence nationale de l'emploi pour revendiquer le droit à un emploi stable, à une couverture sociale et à un plan de carrière qui leur permettent de bénéficier d'une retraite. ------------------------------------------------------------------------ Ces derniers, rassemblés dans un comité affilié au Syndicat national des personnels de l'administration publique (Snapap), dénoncent, dans un communiqué transmis à notre rédaction, ce qu'ils qualifient d'exploitation des compétences marginalisées et surexploitées sans une réelle perspective de recrutement. Ils dénoncent également les pressions exercées sur les membres du comité et les menaces contre la secrétaire nationale Malika Felil, licenciée arbitrairement de son poste d'enseignante, pour contraindre au silence toute velléité de contestation. «En l'absence d'un dialogue sincère pour prendre en charge sérieusement les aspirations des jeunes, diplômés et non diplômés, employés dans le cadre du diapositif de pré-emploi et des dispositifs de la direction de l'action sociale, nous nous retrouvons face au silence du ministère de la Solidarité nationale qui reste insensible à nos doléances. Nous sommes aujourd'hui en droit de proclamer la poursuite des actions de protestation pour exiger le droit au travail pour ces jeunes employés dans les administrations publiques, soumis au diktat de leurs employeurs et surtout sous la menace d'un licenciement abusif», indique le document. Le comité qui compte mobiliser des dizaines parmi les 24 000 employés dans le cadre de ce dispositif à Oran, exige l'intégration sans condition des travailleurs recrutés dans ce cadre, le gel temporaire des concours de recrutement organisés par la Fonction publique pour permettre à ces jeunes de prétendre à une intégration dans leurs postes d'emploi, l'ouverture d'un dialogue constructif et serein, la réintégration de la secrétaire nationale dans son poste d'enseignante dans un CEM et l'annulation pure et simple du dispositif de pré-emploi qui n'offre pas de réelles perspectives d'emploi à une jeunesse qui ne saurait se suffire de vagues promesses souvent non tenues», notent les animateurs de ce comité, qui comptent organiser à l'avenir, si leurs revendications ne sont pas satisfaites, des actions d'envergure nationale.