Le paludisme a fait 655.000 morts en 2010, dont la plus grande partie concerne les enfants de moins de cinq ans en Afrique, a indiqué le rapport 2011 sur le paludisme dans le monde, publié mardi par l'Organisation mondiale pour la santé (OMS). Ce bilan représente un recul de -5% par rapport à 2009. Selon le rapport de l'OMS, le paludisme a touché 216 millions de personnes dans le monde en 2010, dont 81% en Afrique. Sur les 99 pays touchés par le paludisme, 43 ont enregistré une diminution de plus de 50% des cas déclarés sur les 10 dernières années, a indiqué le rapport. Depuis l'an 2000, les taux de mortalité liés au paludisme ont diminué de -26%, un progrès qualifié de "majeur" par l'OMS, mais cependant inférieur à l'objectif de -50% fixé par l'organisation. L'OMS veut éliminer d'ici 2015 le paludisme dans 10 pays supplémentaires, par rapport à une liste établie en 2008, et dans la région Europe. Pour financer la lutte contre cette maladie, quelque 2 milliards de dollars ont été mis à disposition par des organisations internationales, un montant "très élevé", selon l'OMS, mais qui reste bien inférieur aux 5 milliards de dollars requis tous les ans durant la période 2010-2015. Selon les estimations, le paludisme menaçait en 2010 quelque 3,3 milliards de personnes dans le monde. Sur ce nombre, 2,1 milliards avaient un faible risque de contracter la maladie, et 94% d'entre elles vivaient en dehors de la région Afrique. Les 1,2 milliard de personnes exposées à un risque élevé vivaient pour la plupart en Afrique (47%) et en Asie du Sud-Est (37%). Six pays (Nigeria, RDC, Burkina Faso, Mozambique, Côte d'Ivoire, et Mali) représentent 60% des décès dus au paludisme.