L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a fixé un plafond de 30 millions de barils par jour (mb/j) pour l'offre conjuguée de ses douze membres, correspondant à peu près à leur niveau de production actuelle, a annoncé mercredi le ministre vénézuélien Rafael Ramirez. Ce plafond inclut l'offre de brut de l'Irak, qui jusqu'alors était exempté des quotas de production du cartel, fixés à 24,84 mb/j depuis trois ans pour les onze autres pays membres. "Chaque pays ajustera sa production pour s'adapter au retour du brut libyen", a ajouté M. Ramirez, à la sortie de la 160e réunion de l'organisation. La production de l'Opep, qui pompe 35% de l'or noir mondial, avait atteint en novembre 30,68 mb/j, selon l'Agence internationale de l'Energie (AIE). Les onze pays soumis aux quotas était loin de les respecter, puisque leur offre totale s'élevait à 27,97 mb/j, selon l'AIE. Soucieuse de compenser l'interruption des approvisionnements libyens de brut durant le conflit dans le pays, l'Arabie saoudite, premier producteur de l'Opep, avait décidé unilatéralement d'accroître sa production, qui a dépassé 10 millions mb/j en novembre, contre 8,55 mb/j au premier trimestre de l'année. D'autres pays du Golfe, tel que le Koweït, l'avaient imité, au grand dam des "conservateurs" de l'Opep, notamment le Venezuela et l'Iran, qui avaient dénoncé la "surproduction" de ces pays, alors que la production libyenne a redémarré avec vigueur à partir de septembre. L'offre libyenne a dépassé en novembre les 600.000 barils par jour, vise les 800.000 barils par jour d'ici la fin de l'année, et le pays projette de retrouver sa production d'avant-guerre (à 1,6 mb/j) au deuxième semestre 2012.