«Nous sommes revenus à la charge pour dénoncer le comportement de la faculté de médecine qui n'a pas respecté la feuille de route adoptée lors de la conférence nationale des doyens des facultés de médecine, tenue à Alger les 6 et 7 juin dernier», affirme le Dr Remini, coordinateur d'Oran du Comité des médecins résidents algériens (CAMRA). Ce dernier précise qu'un sit-in a été organisé hier devant l'entrée du doyennat de la faculté de médecine d'Oran «pour protester contre l'exclusion arbitraire de 4 médecins résidents en chirurgie. La direction de la faculté de médecine devait respecter l'engagement de ne pas sanctionner des étudiants qui ont participé au mouvement de protestation que nous avions organisé. Ces derniers avaient participé à la grève du CAMRA, au même titre que les 8000 résidents algériens. Ils ont tenu toutes leurs obligations, leurs noms ont figuré dans les protocoles opératoires et ont assuré un service minimum. Cela prouve qu'ils n'étaient pas absents. Ces données ont été ignorées par la direction de la faculté de médecine, qui n'a pas respecté une clause essentielle de l'accord qui nous avait permis de geler notre mouvement de grève qui avait duré 4 mois», affirme le Dr Remini. Pour lui, les médecins résidents sont devant une grave injustice et de ce fait acculés à réagir pour amener leur tutelle à respecter un point réglementaire. «Un étudiant quand il s'absente durant une vingtaine de jours est automatiquement exclu, mais nos confrères ne se sont pas absentés et donc ne sont pas concernés par ce point réglementaire. Nous avons contacté le ministère de la santé et nous attendons sa réponse. Le seul écho favorable qui nous est parvenu à ce jour est la correspondance adressée par le Conseil pédagogique national pour la spécialité (CNPS) qui a invité la direction de la faculté de médecine à respecter l'accord conclu les 6 et 7 juin dernier», affirme notre interlocuteur qui ne manquera pas de rappeler que les facultés de médecine d'Alger et de Constantine ont connu des cas similaires qui ont été traités avec célérité. Ce dernier ne manquera pas d'annoncer que les médecins résidents d'Oran sont à l'écoute de la réaction de la direction de la faculté de médecine : «Si elle ne répare pas cette injustice, nous nous verrons contraints de recourir à une nouvelle grève».