Le ministre de la Communication, M. Nacer Mehal, a affirmé jeudi à Alger qu'aucune loi ou instruction n'interdisaient l'accès aux médias lourds à quelque formation ou association légale que ce soit. Répondant à une question orale du député Mohamed Mekhaldi concernant la couverture des activités des partis politiques par la télévision et la radio nationales, lors d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales, M. Mehal a tenu à rappeler que la couverture des activités des partis obéissait à deux principaux critères. Il s'agit de l'intensité des activités de ces partis et celui de la structure du journal télévisé, basée sur le temps imparti à chaque sujet, a-t-il expliqué, assurant qu'il "n'y a aucune autorité qui s'ingère d'une quelconque manière dans le traitement de l'information par la télévision". "Ceci, a-t-il poursuivi, ne signifie pas que les activités des autres partis ne sont pas couvertes, à condition bien-sûr qu'ils aient une existence légale et avertissent les services de la télévision suffisamment à temps". M. Mehal a fait remarquer que la télévision nationale "appartient à tous les Algériens sans exclusion aucune". "Elle (la télévision nationale) a une mission de service public qu'elle remplit conformément aux clauses de son cahier des charges et il n'y a aucune préférence dans le traitement de l'information de tous les jours", a indiqué le ministre. Il a estimé, dans ce sens, que la télévision nationale "fait des efforts selon ses moyens" pour répondre au droit du citoyen à l'information conformément aux dispositions de la Constitution et de la loi relative à l'information de 1990. "Dans la mesure du possible, la télévision nationale fait en sorte de ne rater aucun évènement", a-t-il dit. Le premier responsable du secteur de la Communication a rappelé, qu'en vue d'appliquer la décision du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika relative à l'ouverture des médias audiovisuels au débat pluraliste, des mesures allant dans ce sens ont été prises "rapidement". "Nous avons depuis un certain temps de nouvelles émissions de débat politique à la Télévision nationale où sont invités tous les courants de pensées", a-t-il dit, rappelant qu'il avait promis la création d'émissions de télévision dédiées aux débats politiques pluralistes et ouvertes à tous les partis politiques et qu'aujourd'hui c'est "chose faite". "Il est vrai qu'on ne prétend pas avoir réglé tous les problèmes car ces émissions sont à améliorer avec le temps", a-t-il souligné, assurant que le programme de développement du secteur de l'audiovisuel national en cours "permettra à terme sans doute de mieux répondre aux besoins". S'agissant de la régulation de l'audiovisuel, M. Mehal a fait savoir qu'il y aura une autorité de régulation dans le domaine après la promulgation de la loi relative à l'audiovisuel prévue par la loi organique relative à l'information. L'APN avait adopté à la majorité hier mercredi la nouvelle loi relative à l'information. M. Mehal a également rappelé que des dispositions nécessaires ont été prises, depuis plusieurs mois, par les médias audiovisuels nationaux pour la mise en œuvre pour traduire les instructions du président Bouteflika. Ces instructions ordonnent aux médias lourds nationaux (télévision et radio) d'assurer la couverture des activités de l'ensemble des partis et organisations nationales agréés, et leur ouvrir équitablement leurs canaux, "Nous sommes en train de travailler pour améliorer les choses à la télévision pour répondre aux exigences de tous les citoyens algériens et nous mettrons les moyens, l'organisation qu'il faut et assurerons la formation adéquate pour atteindre les objectifs fixés", a conclu le ministre.