Au moment où des interrogations se font entendre à propos du passeport biométrique, «sujet à spéculation et trafic», les extraits de naissance 12 S étant à l'origine, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Daho Ould Kablia a d'abord nié l'existence d'un quelconque dysfonctionnement avant d'annoncer que le premier passeport biométrique sera délivré en janvier prochain. Répondant aux question des journalistes en marge d'une plénière au Conseil de la nation, le ministre de l'Intérieur a déclaré qu'il n'y a «aucun problème» qui freine le bon déroulement du processus d'établissement du passeport biométrique. «Tous les essais ont été faits», a-t-il déclaré, affirmant que «les imprimés sont achevés». «Vous allez voir, c'est exceptionnel», a encore commenté Ould Kablia avant d'indiquer que 50 daïras pilotes ont expérimenté le mécanisme du nouveau document biométrique. «La priorité sera donnée aux primo demandeurs» dont les dossiers sont complets pour l'acquisition du document, a précisé Ould Kablia. Il reconnaîtra cependant que des citoyens algériens résidant à l'étranger rencontrent des difficultés à se faire délivrer le fameux S 12. «Il y a un problème au niveau de l'étranger parce que les citoyens ne peuvent pas se déplacer pour le S12», a reconnu Ould Kablia, annonçant la tenue d'une réunion avec les responsables du ministère des Affaires étrangères (AE) pour régler le problème. Pour Ould Kablia qui répondait à une question de «trafic», il n'est pas question de remettre en cause la procédure. «C'est faux», a-t-il dit, annonçant également que ses services ont pris attache avec les consulats en vue de régler définitivement ce problème. «Même en France, ce n'est que maintenant qu'ils sont en train de recourir au S12 !», a-t-il ajouté, en allusion à la falsification des documents.
