La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) a appelé le président de la République à utiliser ses prérogatives pour assurer des élections électorales transparentes et sans fraude. Dans un point de presse organisé hier au siège de son parti pour rendre compte des conclusions des travaux de la réunion du bureau politique tenus les 22 et 23 décembre, la première responsable du PT a affirmé que les réformes politiques engagées ont carrément échoué, mais que le président de la Republique «peut intervenir afin de sauver le scrutin électoral en mettant en place les garanties nécessaires pour rattraper les lacunes. En ce qui concerne les préparatifs de son parti pour ce scrutin, Louiza Hanoune affirme qu'ils mettront en place «tous les moyens nécessaires afin qu'aucune voix ne soit détournée». Le bureau politique du PT s'est entouré de plusieurs recommandations qui seront soulevées afin d'immuniser les élections, a-t-elle fait savoir. Il s'agit en premier lieu de mettre la photo de chaque candidat sur chaque bulletin de vote, permettre aux représentants des partis politiques de siéger aux commissions communales et de wilayas, mais surtout de mettre les ministres en congé obligatoire. En dernier lieu, la conférencière a encore une fois mis l'accent sur l'importance de l'intervention du président de la République. «Le président de la République doit instruire l'administration de l'obligation de la neutralité», a-t-elle encore souligné. Concernant la présence d'observateurs étrangers à la prochaine élection, Mme Hanoune a exprimé des réserves, préférant que la transparence du scrutin soit garantie par l'Etat. Revenant sur le discours d'Abdelaziz Bouteflika prononcé lors de l'ouverture de l'année judiciaire, Mme Hanoune a déclaré avoir enregistré avec satisfaction le discours, particulièrement quand le chef de l'Etat a réitéré son refus à l'ingérence étrangère dans notre pays. Il a, selon la même intervenante, «remis les pendules à l'heure et responsabilisé les partis politiques de l'Alliance concernant les lacunes enregistrées dans le programme des réformes». «Les propos de Belkadhem sont dangereux» Evoquant le discours du SG du FLN, Abdelaziz Belkhadem, la porte-parole du parti a qualifié ses déclarations concernant le score de 40% qu'obtiendraient les partis islamistes aux prochaines législatives de 2012 alors que son parti restera majoritaire, de «dangereuses» et un appel au boycott des élections qui mettra le pays en danger. Elle ajoute : «Ces déviations ne doivent pas passer sous silence». Elle a estimé que le peuple algérien a tiré des enseignements de l'expérience islamiste et ne veut plus jamais replonger dans la tragédie nationale. Le président Abdelaziz Bouteflika, selon elle, «a répondu aux déclarations et a apporté des garanties lors de son dernier discours». Toujours dans le même sillage, elle a souligné que ce courant est un nouveau moyen trouvé par les impérialistes pour spolier les richesses des pays arabes, comme la Libye, l'Egypte, etc. Accusant les partis majoritaires au Parlement d'avoir «vidé et dilué la loi électorale», Mme Hanoune estime que l'Etat doit «mettre en place des mécanismes et offrir les garanties nécessaires pour rattraper les lacunes contenues dans cette loi». Sur un autre registre, elle a affirmé que son parti, qui plaide pour «un assainissement» de la scène politique, reste ouvert au débat avec n'importe quel courant.