L'USM Alger a concédé, samedi soir à Sétif, sa quatrième défaite de la saison et a perdu sur le fil le fauteuil de leader ainsi que le titre honorifique de champion de l'aller que lui a ravi l'ES Sétif qui possède un meilleur goal average. Cette défaite est amère et difficile à digérer, car le match était à la portée des poulains de Didier Ollé-Nicolle, qui ont terriblement manqué d'efficacité. Mais ce qui a fait le plus mal aux Usmistes, ce sont les dépassements survenus sur le terrain durant la pause et à la fin de la partie. Certains joueurs de l'USMA, notamment ceux qui avaient porté les couleurs de l'ESS, ont été malmenés par certaines gens qui n'avaient nullement le droit d'être sur la main courante du stade 8 Mai 1945. Le directeur général de la SSPA-USMA, Mouldi Aïssaoui, regrette et condamne ces dépassements. «Le match s'est joué normalement. C'était une belle confrontation entre deux prétendants au sacre final. C'est à l'extérieur du terrain qu'il y a eu quelques dépassements provoqués par certains énergumènes qui ne devaient pas être sur la main courante. C'est regrettable. La faute incombe essentiellement au délégué ou commissaire du match, M. Beghora en l'occurrence, qui devait veiller au respect de la réglementation. M. Beghora a beaucoup d'expérience et il ne devait pas permettre à ces gens d'être sur la main courante», tonne Mouldi Aïssaoui. «Des joueurs agressés et le bus des U21 caillassé» «Certains de nos joueurs ont été agressés à la mi-temps. Il y avait un monde fou à côté de notre banc de touche. La confusion était totale à la fin du match. Il y avait un nombre impressionnant de personnes dans le couloir menant aux vestiaires. Nos joueurs ont eu du mal à regagner les vestiaires», relate l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, qui regrette amèrement le caillassage du bus de l'équipe des U21, à son arrivée au stade 8 Mai 1945. «Il y a eu jets de projectiles et le bus des U21 a été caillassé. Il y a eu, fort heureusement, plus de peur que de mal. Aucun blessé n'a été enregistré. Ce genre de pratiques n'honore guère les Sétifiens et ont terni l'image de l'Entente. C'est malheureux», souligne M. Aïssaoui, quelque peu déçu aussi par l'arbitre international Mohamed Benouza, qui a privé les Rouge et Noir d'un penalty indiscutable en première période. «M. Benouza est un arbitre international et il aurait pu faire mieux. Il était sous pression et on accepte sportivement ses décisions», nous dira le boss usmiste, rassuré par la prestation des camarades de Lemmouchia samedi soir à Sétif. «La production de notre équipe est rassurante. Il y a un bon état d'esprit au sein de l'équipe qui s'améliore au fil des matches», a conclu notre interlocuteur.