L'affaire du match ESS-USMA de samedi dernier est loin d'être classée. Le club algérois dénonce un véritable traquenard dans lequel il est tombé et invite les instances sportives du pays à prendre les mesures adéquates pour que de telles situations ne se reproduisent plus. Dans un communiqué que la direction du club des Rouge et Noir nous a transmis, il est fait état d'une «situation honteuse et scandaleuse» vécue par lui à Sétif. Le document poursuit : «Nos joueurs U21 ont échappé à un lynchage en règle. Leur bus a été caillassé et 3 d'entre eux ont été blessés.» Les responsables de l'USMA indiquent avoir «déposé une plainte au commissariat» mais doutent qu'elle puisse avoir une issue favorable comme il est écrit : «Pourquoi cette absence du service d'ordre ?» Ils posent ainsi la question de savoir où était le service d'ordre quand sa présence était requise. «Notre équipe professionnelle a été la cible de toutes les provocations possibles et imaginables», est-il ajouté, dans le communiqué qui poursuit : «Ajoutez à cette ambiance d'émeute le comportement inacceptable d'un arbitre qui, au vu du nombre excessif de cartons jaunes à notre équipe (6 en tout) et aucun à l'équipe adverse, a fait montre d'un manque d'équité. Tous les téléspectateurs qui ont suivi le match ont vu l'agression du joueur sétifien Diss sur Bouazza, geste que l'arbitre a qualifié, dans son rapport, de coup de pied à adversaire alors que d'autres qualificatifs techniques auraient mieux convenu, ceci dans le but d'atténuer volontairement la gravité de l'acte et de jouer sur la sanction qui s'en suivra». L'USMA en veut aussi au délégué du match qui n'était autre que le président de la Ligue régionale de Batna, M. Beghora. A ce sujet, le club algérois indique : «Comment expliquer la présence sur la main courante d'au moins une centaine de personnes ? C'est parmi celles-ci que se trouvaient les instigateurs de tous les incidents qui se sont produits tant à la mi-temps du match qu'à l'issue de celui-ci et ce, aux abords des vestiaires. Plusieurs de nos joueurs, notamment Zemmamouche, Lemmouchia, Yekhlef, Hemitti et Djediat ont subi des agressions de toutes sortes ternissant l'image du football et donnant un mauvais exemple à nos jeunes. A quoi a donc servi la présence de M. Beghora en qualité de commissaire du match ?» Le communiqué de l'USMA fait remarquer que «le football professionnel et le football tout court n'ont pas besoin de ce genre de mise en scène. Tout ce qui peut servir ce sport est connu ; les valeurs qu'il défend sont partagées par tous.» Il lance un appel pour ne «pas laisser les attardés et les incapables ralentir la marche vers le progrès. Ne laissons pas parasiter l'environnement de ce sport qui se trouve pris en otage par des gens qui s'agrippent et s'accrochent pour freiner son développement car ils savent qu'il leur échappera s'il prend son envol.» Le texte se termine sur une note qui se veut porteuse d'un message : «Cultivons ensemble les valeurs humaines véhiculées par ce sport, l'amitié, la fraternité, l'hospitalité, la générosité, le respect mutuel, l'humilité, la joie, l'enthousiasme et le bonheur d'être ensemble dans un stade ou dans n'importe quelle autre infrastructure sportive. Défendons nos couleurs d'une manière saine et sportive. Vive le football et vive l'amitié dans notre cher pays.»