La question d'agrément des nouvelles formations politiques est toujours au menu des interventions publiques de Daho Ould Kablia, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. Jeudi dernier, en marge des assises nationales sur le développement locale tenues au Palais des nations, le ministre a informé cette fois qu'un délai d'un mois «devrait suffire» pour que son département achève l'examen des dossiers de demandes d'agrément formulées par une panoplie de nouveaux partis politiques. Ne sont concernés par cet examen que les partis qui ont déjà tenu leur congrès constitutif, a encore précisé M. Ould Kablia. Dans le même ordre d'idées, il fera comprendre que si les cadres relevant de son département sont désormais tenus d'aller vite en besogne dans l'examen des dossiers d'agrément, une telle nécessité trouve sa logique dans l'organisation du prochain scrutin des législatives dont seulement cinq mois nous séparent, a-t-il ajouté. Implicitement, Daho Ould Kablia a ainsi tenu à passer le message selon lequel l'action menée par le ministère de l'Intérieur concernant les demandes d'agrément est conforme aux directives annoncées par le Président Bouteflika lors du dernier Conseil des ministres. Le chef de l'Etat avait, en effet, recommandé à cette occasion que les prochaines élections législatives se tiendront avec la participation d'une classe politique renforcée. En d'autres termes, de nouveaux partis politiques seront agréés en prévision de cette échéance. A propos du Front national algérien (FNA), dont le président Moussa Touati voulait poursuivre en justice le ministère de l'Intérieur suite à l'autorisation émise par la wali de Boumerdès permettant aux dissidents de ce parti de tenir un congrès, M. Ould Kablia a nié l'émission d'une telle autorisation. Se montrant très étonné par le contenu de la plainte du FNA, le ministre s'est interrogé sur la source de l'information selon laquelle le wali de Boumerdès a autorisé l'activité des dissidents ayant rompu les amarres avec la même formation politique. «Mais qui a dit que le wali a accordé une autorisation ?», s'est-il exclamé, en ajoutant que «le jour où ce parti introduira une action, nous répondrons devant le tribunal qu'il n'y a rien de tel», a-t-il dit.