Les membres du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) des wilayas de Béjaïa, Tizi Ouzou, Sétif et Alger, dénoncent la tenue du 5e congrès du syndicat à l'issue duquel a été réélu le candidat unique Rachid Malaoui à la tête de l'organisation. Dans un communiqué rendu public, ces syndicalistes disent rejeter «les résolutions du congrès pour de multiples raisons, particulièrement le non-respect des dispositions du statut». Ils protestent aussi contre l'entame à leur insu des travaux prévue vendredi à partir de 9 h et non pas jeudi à 19 h à la maison des syndicats à Dar-El-Beida, à Alger. Les travaux du congrès de deux jours ont commencé une journée à l'avance, soit avant «l'arrivée des véritables congressistes et sans qu'ils soient informés». Les protestataires estiment que plusieurs ordonnances du statut du syndicat n'ont pas été respectées, notamment «la désignation des congressistes de wilayas au prorata du nombre d'adhérents, la convocation du conseil national pour fixer la date du congrès, ainsi que la convocation du congrès et la remise des documents de travail, dans le délai de 45 jours tel que prévu». Les congressistes s'élèvent aussi contre la non- convocation d'un nombre important de chômeurs et de travailleurs du pré-emploi qui ne peuvent être structurés dans le Snapap, alors qu'ils ont participé activement aux travaux et au vote lors du congrès. Ils dénoncent, en outre, l'interdiction d'accès à la salle signifiée à plusieurs congressistes, dont le secrétaire national aux libertés syndicales et des relations, le président du conseil national du secteur des communaux, les membres de droit du bureau de la wilaya d'Alger ainsi que les congressistes ayant participé aux deux congrès régionaux. Selon le communiqué, les organisateurs du congrès ont même opéré une tentative de création d'un mouvement de redressement dans certains bureaux de wilayas, et ce, en convoquant d'autres congressistes que ceux prévus lors des congrès régionaux.