Mardi en fin de journée, de nombreux habitants de Diar El Mahçoul à Alger ont bloqué la route menant vers le sanctuaire des Martyrs pour réclamer la présence du wali. Un dispositif de sécurité a été mis en place par les forces de l'ordre dont les officiers ont tenté, durant de longues heures, d'apaiser les esprits. Hier, une délégation s'est rendue auprès du wali-délégué afin d'avoir plus d'explications concernant ce retard. Ce n'est que très tard dans la nuit et après de longues négociations entre les citoyens et les officiers de police que les citoyens ont décidé de retirer les objets déposés sur la route. La raison évoquée par les protestataires est relative au retard accusé par les autorités quant à la mise en application de la deuxième phase de relogement des citoyens de ce quartier après leur recensement. Sur ce volet et selon les membres du comité, «pas moins de 680 familles sont concernées par ce programme de relogement dont environ 230 ont été relogées dans des sites divers, à savoir Sebala (Draria), Hammamet et Les bananiers (Alger)». Les citoyens en attente d'être relogés déplorent «le pillage des logements vidées qui, par la force des choses, deviennent des lieux de rencontres, de beuverie et de débauche». Les protestataires déplorent également «les conditbions découlant du pillage des tuyaux d'eau et d'électricité par des personnes étrangères qui provoque des inondations», ajoutant que «les eaux stagnantes deviennent des foyers de bactéries et constituent des vecteurs de transmission de toutes les maladies possibles et imaginables». De son côté, M. Ghazali, membre du comité de quartier en charge de la coordination de l'opération, en évoquant le mouvement de protestation, parle de «manipulation de la part de personnes non concernées et dont les parents ont parfois déjà bénéficié de logements F4 lors de la première phase». Allant dans le détail, ce dernier a indiqué que «pas moins de 230 logements vidés ont été récupérés par l'OPGI», ajoutant que «les membres du comité ont même assisté cet organisme dans l'opération de récupération des biens immobiliers». A propos du mouvement de protestation, il lance : «Nous n'avons pas de masques». Il n'a pas hésité à dire que «les agitateurs à l'origine du mouvement de mardi ont pour visée d'introduire des personnes résidant dans des baraques, et autant vous dire que les autorités et le wali nous ont accordé tous les égards et ont pris en considération les critères sociaux et humanitaires». Pour l'heure et selon une source sûre, «la wilaya serait sur le point de procéder au relogement d'une deuxième partie des familles concernées». La délégation qui s'est rendue auprès du wali délégué devra «prendre connaissance des dernières décisions prises par les autorités».