La fermeture des routes dans la wilaya de Tizi Ouzou est devenue, pour ainsi dire, le seul et unique moyen d'exprimer des revendications citoyennes. Depuis le début de l'année, il a été enregistré près d'une quinzaine d'actions du genre à travers différentes localités. C'est ainsi que durant la journée d'hier, les habitants du village Tighilt Lfatiha ont procédé à la fermeture du CW 11 qui relie la localité de Béni Douala à celle de Ouadhias, localité du sud, dont dépend le village Tighilt. Les protestataires comptent à travers ce coup de force exprimer leur colère devant l'exclusion dont est victime le village, notamment en matière d'affectation de projets et exiger la prise de mesures pour de meilleures conditions de vie. C'est le ras-le-bol généralisé chez les habitants de ce village qui estiment qu'ils sont exclus et devenus des laissés-pour-compte. Tighilt manque de tout : l'état de la route en dégradation avancé, l'inexistence d'un réseau d'assainissement ainsi que la vétusté du réseau d'alimentation en eau potable. De leur côté, les habitants du village Lazib Ouhadad, dans la commune de Ouaguenoun, 15 km au nord du chef-lieu de wilaya, ont aussi procédé à la fermeture du CW 37, hier matin, pour exiger une nouvelle fois des transporteurs de voyageurs par minibus de revenir sur leur décision d'augmenter leurs tarifs qui sont passés de 25 à 30 dinars. La semaine dernière, deux actions similaires ont été menées au même lieu et pour les mêmes raisons.