La commune de Tizi n'tléta, dans la daïra des Ouadhias, à 35 km au sud de Tizi Ouzou, a connu, récemment, des journées marquées par des échauffourées suite à la fermeture, par plusieurs habitants, du village de Cheurfa, de la RN30 ainsi que du siège de l'APC de Tizi n'Tléta en signe de protestation contre le passage du réseau de gaz de ville sur leurs parcelles de terrain. Ce réseau devrait desservir en gaz naturel les localités de Béni Douala et Ath Zmenzer dans la daïra de Beni Douala. Les villageois revendiquent le changement du tracé actuel du projet. Pour cela, ils ont exprimé leur refus en bloquant la circulation et en brûlant des pneus. Un important dispositif de sécurité, dont la brigade anti-émeutes, a réussi à disperser les protestataires à l'aide de bombes lacrymogènes. Une dizaine de personnes, dont le porte-parole du comité des propriétaires terriens, a été arrêtée. Les affrontements entre citoyens et forces de l'ordre se sont soldés par deux blessés qui ont été évacués à la polyclinique des Ouadhias et à l'hôpital de Boghni. Les émeutes ne se sont pas arrêtées à ce stade puisqu'une centaine d'habitants du village se sont déplacés au commissariat des Ouadhias réclamant la libération des personnes interpellées. Jets de pierres contre bombes lacrymogènes ont été enregistrés. Les personnes retenues au commissariat ont été libérées, mais les villageois restent convaincus de l'existence d'autres solutions d'autant plus que le tracé représente, selon les membres du comité, un danger potentiel pour les habitations du fait qu'il en est très proche. Il est à signaler que l'opposition à ce projet remonte à 2005. Depuis, les villageois n'ont cessé d'exprimer leur ferme opposition.