Des familles de Scalera, un quartier situé en contrebas du vieux Sidi El-Houari, ont observé hier un sit-in devant le siège de la wilaya pour exprimer leur solidarité avec les 37 familles qui n'ont pas bénéficié d'arrêtés de pré affectation d'un logement social. «Nous sommes 250 familles recensées par les différentes commissions qui sont passées dans le quartier et seules 197 ont été convoquées pour recevoir leurs affectations. Nous dénonçons cet état de fait et nous n'allons pas quitter nos demeures tant que nos voisins, qui sont dans la même situation que nous, ne sont pas intégrés dans cette opération», ont indiqué les protestataires dans une pétition remise aux responsables de la wilaya. Ces derniers qui ont observé leur mouvement durant près de 2 heures ont indiqué que les différentes commissions qui ont visité le quartier ont arrêté le nombre de familles dans le besoin à 250. «Pourquoi des familles qui remplissent toutes les conditions pour l'accès à un logement social ont été exclues de cette opération ? s'interrogent-ils. Le mouvement s'est dispersé dans le calme après les assurances d'un responsable de la wilaya de prendre en charge tous les cas d'omission. Au cours de la même journée, des habitants de Haï Ibn Sia (ex-Victor Hugo) ont fermé le pont qui fait face au parc d'attractions de la ville d'Oran. Ces derniers ont voulu protester contre leur exclusion de l'opération de distribution d'arrêtés de pré affectation de logements. «Nous habitons le vieux bâti au même titre que les familles de Medioni, El-Hamri, Edderb ou Scalera. Nous ne voyons pas pourquoi nous ne sommes pas concernés par cette opération», diront des citoyens rencontrés lors du sit-in. Ces derniers affirment qu'ils sont sortis dans la rue pour dénoncer l'attitude du délégué du secteur qui leur a affirmé que le quartier n'est pas concerné par l'opération lancée il y a quelques jours dans la wilaya. Une délégation a été dépêchée par les protestataires pour exiger des explications et après son retour, le rassemblement s'est dispersé dans le calme. «Le délégué que nous avons rencontré a changé de ton puisqu'il a tenu à nous rassurer du passage d'une commission qui devra faire le point sur la demande et sur les cas urgents. Nous attendons pour voir, mais nous tenons à rappeler que nous n'abandonnerons pas notre droit au logement», souligneront des habitants.