Plusieurs dizaines d'étudiants de la résidence universitaire Tamda II ont marché, dans la soirée de dimanche, à Tizi Ouzou, pour exprimer leur ras-le-bol quant à la situation insupportable dans laquelle se trouve leur cité au même titre que le campus universitaire, sur divers plans. Une marche nocturne qui s'est ébranlée vers 23 h, de cité universitaire, située à environ une quinzaine de kilomètres au nord-est de la ville de Tizi Ouzou, empruntant la RN 12 pour se diriger vers le siège de la wilaya. Néanmoins, explique un représentant du Comité autonome de la cité universitaire Tamda II, «la marche s'est achevée au niveau du barrage fixe de la BMPJ à l'Habitat avant l'entrée de la ville». «On a été repoussés par les forces de sécurité, qui nous ont empêchés de poursuivre notre chemin», précise notre interlocuteur. Plus de trois heures de marche durant lesquelles les étudiants ont scandé des slogans dénonçant le manque de sécurité à l'intérieur du pôle universitaire, tout en demandant l'amélioration des conditions de résidence au niveau de leur cité. Vers 2h 30 du matin, à moins de deux kilomètres du centre-ville, ils ont été contraints de rebrousser chemin. C'est dire que les marcheurs n'ont même pas fermé les yeux durant toute la soirée, sans oublier tous les risques qu'ils ont pris en s'aventurant à marcher en pleine nuit. S'agissant des revendications pour lesquelles les étudiants ont décidé de sortir dans la rue, elles sont relatives à leurs conditions de vie au niveau de la cité. Le problème de l'insécurité reste le premier souci des résidents. A ce sujet, notre interlocuteur expliquera que «les agents de sécurité sont totalement défaillants». «Dernièrement, un étudiant a été agressé à l'intérieur de sa chambre par des individus qu'il a reconnus être étrangers à la cité», dénonce-t-il à titre illustratif. Les mêmes protestataires réclament aussi la couverture sanitaire qui reste le maillon faible de la cité. Une salle de soins doit être réalisée et une ambulance doit être affectée, disent-ils. Ces derniers demandent aussi la réalisation «en urgence» de la clôture ainsi qu'un portail pour leur cité. Le wali promet d'intervenir Dans la matinée d'hier, une délégation de 13 étudiants représentant la cité et le campus universitaires de Tamda a été reçue par le premier magistrat de la wilaya Abdelkader Bouazghi. A l'issue de l'entrevue, le wali a promis, indique notre source, d'intervenir dans de brefs délais pour l'amélioration des conditions d'hébergement des étudiants. Pour ce qui est de la réalisation d'une clôture et d'un portail, il a été convenu que les travaux seront finalisés d'ici un mois, tandis qu'une ambulance sera affectée au courant de la semaine prochaine. Par ailleurs, le wali a pris l'engagement de se pencher sérieusement sur la question d'insécurité que vit ce pôle universitaire depuis son ouverture il y a deux ans. Un renforcement du nombre d'agents de sécurité devrait intervenir dans l'immédiat. L'action de rue organisée la veille par les étudiants s'est poursuivie hier matin, par un arrêt total des cours au niveau de tous les départements. La grève générale a été largement suivie. En attendant le délai d'un mois fixé aux autorités, pour la prise en charge de leur plate-forme de revendications, les étudiants se disent prêts à revenir à la charge en cas de promesses non tenues.