Plus d'un millier d'étudiants de la résidence du pôle universitaire Tamda II ont marché, hier matin à Tizi Ouzou, pour dénoncer, une fois de plus, l'insécurité qui règne au sein de leur université et exposer les multiples problèmes et aléas dont ils souffrent au quotidien. Ils ont procédé à cette action de protestation, explique un membre du comité local, pour sensibiliser les autorités locales à se pencher sérieusement sur leurs problèmes. La procession s'est ébranlée de l'université Hasnaoua jusqu'au siège de la wilaya, en sillonnant les artères principales du centre ville. Plusieurs banderoles et pancartes ont été brandies par les manifestants. «Halte à l'insécurité», «nous étudions dans un chantier, pas dans une université», «où est la dignité des étudiants», pouvait-on lire sur certaines d'entre elles. Les marcheurs ont scandé à tue-tête des slogans contre les responsables des œuvres universitaires de Tizi Ouzou et le wali, auxquels ils reprochent de n'avoir rien fait pour améliorer les choses et surtout de n'avoir pas tenu leurs promesses. «Depuis l'ouverture de notre université en 2008, nous n'avons cessé de réclamer l'amélioration des conditions sécuritaires, mais nos responsables continuent à faire la sourde oreille», fulmine une étudiante. Devant le siège de la wilaya, les protestataires ont clos leur marche par un sit-in. «Nous sommes ici aujourd'hui pour faire rappeler à nos responsables leurs promesses faites l'année dernière quant à une prise en charge réelle de nos doléances», déclare un membre du comité des étudiants. Outre le problème de l'insécurité, d'autres revendications ont été aussi évoquées. Ainsi, les étudiants de Tamda réclament l'ouverture en urgence d'une infirmerie et la mise à leur disposition d'une ambulance au moins. Ils évoquent aussi les travaux qui ne finissent pas au sein de leur université. «La résidence est toujours en travaux, ce qui rend les lieux invivables et impraticables, alors que les délais de livraison de ce chantier sont dépassés depuis longtemps, peut-on lire dans une déclaration rendue publique. A signaler que les étudiants du Tamda n'en sont pas à leur première action de protestation. L'année dernière, ils ont procédé plusieurs fois à des mouvements de grève et de protestation pour les mêmes motifs. Le problème de l'insécurité, faut-il le signaler, touche l'ensemble des cités et universités de Tizi Ouzou depuis plusieurs années.