Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a dénoncé hier les sanctions unilatérales contre l'Iran, réagissant à la décision de l'Union européenne d'imposer un embargo pétrolier contre Téhéran. Les sanctions unilatérales ne font pas avancer les choses, a déclaré M. Lavrov, cité par l'agence Interfax qui l'interrogeait sur l'embargo pétrolier. Si on a mis en place au sein du Conseil de sécurité de l'ONU des sanctions collectives, il faut que tout le monde respecte ces décisions sans rien ajouter ni soustraire, a-t-il poursuivi. Nous allons faire en sorte que toutes les parties s'abstiennent de prendre des décisions brusques et que les négociations reprennent, a-t-il ajouté. La Russie, qui a jusqu'ici souscrit à quatre séries de sanctions du Conseil de sécurité contre l'Iran, a fait savoir tout comme la Chine qu'elle s'opposait à de nouvelles sanctions. Les pays de l'Union européenne se sont mis d'accord hier pour imposer un embargo pétrolier graduel sans précédent contre l'Iran ainsi que pour sanctionner sa banque centrale, afin d'assécher le financement de son programme nucléaire. Moscou estime que les sanctions européennes et américaines contre la République islamique ont pour but de faire échouer de nouveaux pourparlers internationaux sur le programme nucléaire iranien, soupçonné par les Occidentaux d'avoir des objectifs militaires, ce que Téhéran nie.