Environ 500 élèves des classes terminales de la wilaya de Tizi Ouzou ont tenu, hier matin, un sit-in devant le siège de la direction de l'éducation. Ils sont venus essentiellement de localités lointaines, à l'image de Tizi N' Tleta, Draâ El Mizan, Aït Bouadou et Boghni, pour réclamer une fois de plus l'allègement des programmes scolaires, le report de la date des épreuves du bac et la délimitation des cours à réviser. Le sit-in a duré presque une demi-journée, durant laquelle les protestataires ont scandé à tue-tête des slogans hostiles au département de Boubeker Benbouzid. «Nous ne voulons pas être bâclés, nous voulons devenir des bacheliers au sens propre de terme», fulmine une lycéenne de la localité de Boghni. «Les enseignants font tout pour terminer les programmes, mais nous, nous n'arrivons pas à saisir grand-chose. Nous sommes victimes de ces programmes condensés que les enseignants veulent liquider avant la fin de l'année. Il s'agit de notre avenir. Nous ne voulons pas être des cobayes», ajoute, énervée, notre interlocutrice. En effet, les lycéens de la wilaya de Tizi Ouzou reviennent à la charge au début de cette semaine et comptent, à l'instar des candidats au baccalauréat des autres wilayas, réinvestir la rue. D'ailleurs avant-hier, les élèves du lycée Mohamed-Zaâmoum de Boghni ont sillonné les artères principales de la ville. Une dizaine d'autres lycées de la wilaya sont en grève illimitée depuis plus de deux semaines. Citons, entre autres, ceux de Tigzirt, Assi Youcef, Ath Bouaddou, Ouadhias, etc.