Les initiatives des pays étrangers en direction du Sahel doivent venir en "complément et non en substitution" à la démarche des pays du champ (Algérie, Mauritanie, Mali et le Niger), a indiqué le ministre délégué, chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, mardi à Nouakchott. "Toutes les initiatives en direction du Sahel doivent venir en complément et non en substitution à notre démarche régionale, et il n'existe pas d'alternative viable et efficace à notre action", a souligné M. Messahel, qui intervenait à l'ouverture de la rencontre des ministres des Affaires étrangères des pays du champ. Il a justifié cette position de l'Algérie par sa conviction que "la multiplication des initiatives et des idées, aussi louables soient elles dans leur intention, ne fait que créer des duplications inutiles et contre-productives". Appuyant ses propos, M. Messahel a affirmé que l'engagement des quatre pays du champ à assumer leurs responsabilités nationales et régionales "est avéré" et leur action collective "se développe et tend vers une plus grande efficacité" . M. Messahel a souligné que le cadre régional mis en place "patiemment et méthodiquement" est "concentré sur notre format à quatre avec les ouvertures nécessaires sur d'autres pays de la région, et laisse un espace au partenariat et à la coopération" qui peuvent être insérés utilement.