Les mis en cause dans la bataille rangée, qui s'est déroulée mercredi dernier à la maison d'arrêt, ont été présentés hier devant le procureur de la République près le tribunal de la cité Djameleddine. Ces derniers sont poursuivis pour tentative de mutinerie, rébellion, destruction de biens publics et association de malfaiteurs. Au nombre de huit, ils encourent des peines de prison ferme, selon des sources proches du dossier, qui ont indiqué que les mis en cause, qui font partie de deux gangs, sévissaient à Haï Edderb. Ces derniers qui sont en guerre pour le contrôle de trafics divers dans ce vieux quartier ont tenté, alors qu'ils purgeaient des peines de prison, de régler de vieux contentieux en se livrant à une véritable bataille rangée qui a perturbé la quiétude de la prison d'Oran, à tel point que le recours à des renforts de police a été nécessaire. Les faits ne se sont pas limités à ce règlement de comptes, mais se sont poursuivis le lendemain, quand des individus, manipulés par le gang de «Mitouta», se sont attaqués à la maison des parents de Messaoud, le chef d'une bande rivale à Edderb, qu'ils ont incendiée à coups de cocktails Molotov. En représailles, des individus de cette bande dirigée par Messaoud, actuellement en fuite à l'étranger, se sont attaqués dans la soirée de jeudi à la fête de mariage d'un proche de la bande rivale, entraînant l'arrêt de la cérémonie et une véritable bataille rangée qui a eu pour théâtre le quartier de Medioni. Toujours dans le même contexte, le frère de Mitouta, poursuivi dans une affaire de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner, a comparu hier devant le tribunal criminel d'Oran. La cour qui a été convaincue par les arguments présentés par le mis en cause et ses avocats a prononcé la relaxe pure et simple.