Nourredine Bouterfa, le PDG de Sonelgaz, a déclaré lundi que son groupe aura besoin de 3000 milliards DA d'ici à 2020 (40,5 mds de dollars) pour financer ses projets d'investissements programmés sur la prochaine décennie. Ce niveau d'investissement annuel indispensable au groupe pour les dix prochaines années se trouve, cependant, au-dessus de ses revenus, estimés à 250 milliards de DA réalisés chaque année, précise le même responsable. Ce manque financier auquel doit faire face le groupe a été comblé grâce à des crédits bancaires obtenus sur vingt ans. Il s'agit d'une nouvelle mesure opérée par le gouvernement pour permettre à Sonelgaz de poursuivre ses investissements, a-t-il souligné. Ces crédits vont permettre au groupe de mener à terme son programme d'investissement, sans être obligé d'opérer des augmentations des prix de l'électricité. C'est du moins, ce qu'a laissé entendre M. Bouterfa, qui a souligné, dans ce cadre, que «nous avons pris toutes les mesures pour mobiliser les financements nécessaires. Il se peut donc qu'il n'y aura pas de demande d'augmentation jusqu'à 2016». Et d'ajouter : «Si la revalorisation des tarifs n'est pas d'actualité, rien n'empêche le gouvernement de la demander durant cette période, s'il juge que ses recettes ont été impactées du fait de la stagnation des prix de l'électricité», a précisé M. Bouterfa. Selon lui, cela dépendra de la politique du gouvernement et de ses recettes. Il a rappelé que les tarifs d'électricité n'ont pas augmenté depuis 2005. Ils doivent être, cependant, revalorisés de 11% chaque année pour pouvoir financer les investissements liés à l'augmentation de la capacité de production. Selon lui, son groupe ne va pas recourir au délestage, comme cela a été fait l'année dernière, notamment dans les wilayas du Sud.