Approché par nos soins, mardi soir au stade 20 Août à la fin du match amical qui a vu les remplaçants du CRB s'incliner face au RC Arbaâ sur le score de deux buts à zéro, le président du conseil d'administration des Rouge et Blanc, Azzedine Gana, n'a pas caché les grandes ambitions qu'il nourrit pour sa première année à la tête du glorieux club de Laâqiba. «Je pense que le CRB est en train d'effectuer jusque-là un très bon parcours. La preuve, notre équipe est classée troisième, à deux points seulement des deux premiers. En plus, nous sommes bien placés pour atteindre les huitièmes de finale de la Coupe d'Algérie. Nous avons donc un bon coup à jouer cette saison», nous dira le patron du Chabab qui pense que les turbulences financières qui ont secoué son club durant les derniers mois de l'année 2011 ne réapparaîtront plus à l'avenir. «Je crois que le club est sorti de sa mauvaise passe après plusieurs épisodes liés aux finances. Les joueurs sont à présent à jour en termes de salaires et ils continueront à être payés régulièrement jusqu'à la fin de la saison, assure Gana. Quand on lui évoque la possibilité de voir son équipe jouer le titre cette saison, le chairman belouizdadi semble très emballé, même s'il considère qu'un tel objectif serait difficile à atteindre. «Je ne vous cache pas que je suis optimiste de voir le CRB jouer le titre, car nous avons une très bonne équipe qui n'a montré que de bonnes choses depuis le début de saison. D'ailleurs, beaucoup de connaisseurs estiment que le CRB est un candidat potentiel pour le sacre. Mais il n'y a pas que le Chabab qui est concerné par la course au titre, il y a aussi cinq autres clubs qui peuvent y prétendre, à savoir l'ESS, l'USMA, l'ASO, la JSMB et la JSK. Ça va être très dur pour tout le monde, mais nous avons quand même des chances réelles», ajoute Gana. Ce dernier dit comprendre les exigences de Djamel Menad lorsque l'entraîneur du CRB a exhorté dans ces mêmes colonnes les dirigeants du club à s'impliquer davantage dans les affaires du club. «Jouer le titre ? Ça ne dépend pas seulement du terrain. Il faut que les dirigeants du club, à leur tête le président Gana, affichent les mêmes ambitions que leur équipe. S'ils veulent vraiment faire du titre un objectif, ils doivent s'impliquer eux aussi en offrant une meilleure prise en charge du groupe aussi bien sur le plan financier que logistique», avait déclaré Menad. Réponse de Gana : «Menad a raison. Le titre a ses exigences. Et moi, en tant que premier responsable du Chabab, je m'engage à mettre tous les moyens possibles à la disposition du club dans la perspective d'un tel objectif.» Le prix à payer pour jouer le titre ? Gana a déjà sa petite idée : «Il faut 20 milliards pour être champion. Pour le moment, notre club fonctionne avec un budget qui tourne approximativement autour de 15 milliards de centimes. Nous allons faire notre possible pour avoir plus de rentrées d'argent pour cette deuxième moitié de la saison», conclut le boss du CRB.