Le ministre de l'Habitat et de l'urbanisme, M. Noureddine Moussa, a démenti l'octroi à des bureaux étrangers de marchés pour l'étude de projets de réalisation de logements. "Aucune étude concernant les projets de logement n'a été confiée à un bureau étranger", a affirmé M. Moussa en marge d'une séance de l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales soulignant que le ministère n'était, au demeurant pas habilité à octroyer ce genre de marchés eu égard au dispositif régissant ces opérations". Le ministre a rappelé dans ce contexte que "les projets d'études sont pris en charge par des commissions locales conformément à un cahier de charges outre les dispositions réglementaires qui permettent de retenir la meilleure étude à travers le territoire national en vertu de la loi sur les marchés publics". Les comités d'arbitrage composés d'architectes "tranchent sur la base de critères prédéfinis", a-t-il ajouté. Concernant les allégations de "dissidents" de l'ordre des architectes, M. Moussa a affirmé qu'il "ne pensait pas que des bureaux étrangers soient intéressés par les études de projets de logements" en Algérie "du fait de la valeur minime appliquée dans le pays" soulignant que même les marchés "de gré à gré passent par le Conseil des ministres". Le représentant des dissidents de l'ordre national des architectes, M. Athmane Touileb avait dénoncé mercredi "le fait que les architectes soient négligés par les autorités publiques notamment le ministère de l'Habitat". Il avait affirmé que ces derniers "sont exclus volontairement des marchés relatifs aux programmes de logement au profit de bureaux étrangers". M. Moussa a exprimé son étonnement face à de telles assertions appelant ces parties à la retenue et à mieux s'informer "des lois et résolutions régissant ces opérations". De son côté, le président de l'ordre national des architectes a appelé dans un communiqué à se démarquer de "toute manifestation autre que celles organisées par l'instance" estimant que "ce genre d'agissements n'engagent que leurs auteurs". L'ordre des architectes décline "toute responsabilité face aux agissements irresponsables d'une minorité d'architectes", a-t-il indiqué se félicitant de l' "excellence" de la relation existant entre le ministère de l'Habitat et qui devrait répondre aux attentes de l'ensemble des architectes" notamment pour ce qui est "du cahier de charges relatif aux concours d'architectes, le statut de l'architecte et les droits d'étude et de suivi".