«Si les architectes algériens ne sont pas capables de réaliser des logements sociaux, que peuvent-ils réaliser alors ? Comment des bureaux d'études étrangers peuvent-ils prendre une part des grands projets de construction en Algérie alors que moult architectes algériens se roulent les pouces ? Faute de moyens dans plusieurs cas non pas faute de compétences...», autant de points soulevés, hier à Alger, par l'Ordre des architectes. «Si les architectes algériens ne sont pas capables de réaliser des logements sociaux, que peuvent-ils réaliser alors ? Comment des bureaux d'études étrangers peuvent-ils prendre une part des grands projets de construction en Algérie alors que moult architectes algériens se roulent les pouces ? Faute de moyens dans plusieurs cas non pas faute de compétences...», autant de points soulevés, hier à Alger, par l'Ordre des architectes. Son président, Othmane Touileb, accompagné du secrétaire général du Conseil national de l'ordre des architectes (CNOA), Djamel Djemai et d'autres responsables des conseils locaux (CLOA) a animé une conférence de presse pour notamment dénoncer ce qu'il qualifie de «confusion» de la part du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme (MHU). Les intervenants seront unanimes pour affirmer ceci : « Nous n'appelons pas à fermer nos frontières aux compétences internationales mais nous exigeons que celles-ci ne doivent être sollicitées que pour les projets d'envergure internationale.» «Nous accepterons l'apport des étrangers dans les grands projets, vu leurs expériences et savoir-faire, par contre nous pouvons nous-mêmes réaliser des logements sociaux», dira un responsable du CLOA de Constantine. Les intervenants déplorent le fait que «la réalisation par des bureaux d'études étrangers de ces projets est une violation du décret 94-07 relatif à la production architecturale et l'exercice de la profession d'architecte». Imputant la responsabilité de cette «confusion» au MHU, le CNOA dénonce une note ministérielle, datée du 25 mars 2011, dont nous détenons une copie, dans laquelle les directeurs de wilaya de l'urbanisme sont instruits de délivrer «une autorisation ponctuelle au profit des organismes étrangers pour l'exercice de la profession d'architecte». «Si le drame de Boumerdès se reproduit, nous, conseil national de l'Ordre des architectes, ne connaissons pas les architectes qui sont derrière ces BET», dit-on. En tant que personne physique, les architectes étrangers peuvent exercer en Algérie, à condition de passer par le CNOA. Condition non respectée dans plusieurs cas dénoncent les intervenants. L'autre incohérence signalée, c'est que les Assises de l'urbanisme se sont tenues sans l'Ordre des architectes. Notons qu'au moment où le CNOA animait sa conférence, le ministre de l'Habitat, Noureddine Moussa était en réunion avec les cadres de son secteur. Interrogé par la presse à l'issue de cette rencontre, le ministre a déclaré : «Les membres du CNOA doivent d'abord régler leurs problèmes internes». M. Moussa parlait du litige par rapport à la présidence du CNOA. Cette déclaration n'a pas été du goût du CNOA qui dit : «C'est aussi son problème, lui qui est le 14e membre du Conseil national. Il aurait dû regrouper les différentes parties autour d'une table pour trouver une solution à ce litige». Pour preuve, souligne-t-on, «depuis l'installation de l'actuel conseil, en 2008, le ministre n'a jamais invité le CNOA a additionné l'expérience de ses architectes à la volonté politique. D'ailleurs le Conseil national de l'ordre des architectes a été marginalisé et n'a pas même pas pris part aux Assises nationales de l'urbanisme», poursuit un autre responsable. Les architectes envisagent d'organiser une marche le 29 janvier Au cours ce cette rencontre, les membres du CNOA, du CLOA ainsi que ceux du Conseil des sages ont lancé un ultime cri de détresse avant, disent-ils, de passer à l'acte. «Le CNOA envisage d'organiser une marche le 29 janvier vers la chefferie du Gouvernement », dira M. Belahcène, ancien président du CNOA, actuellement directeur administratif au sein de la corporation. Concernant le nombre des «manifestants» il dira : «Le nombre des architectes légalement agréés est de 12.000». Une fois arrivés à El Mouradia, les architectes devraient remettre une lettre au président de la République par laquelle ils l'inviteront à placer directement le CNOA sous sa houlette ou celle du Premier ministre. Les intervenants ont tenu à expliquer que cette marche, initiée par les architectes, est accompagnée par le CNOA. Les architectes se disent convaincus de la réussite de cette marche «pacifique». « Nous allons prouver à la société que nous sommes des architectes et donc avons de l'imagination et nous allons ainsi utiliser nos ressources !»,conclut le responsable de Constantine. Son président, Othmane Touileb, accompagné du secrétaire général du Conseil national de l'ordre des architectes (CNOA), Djamel Djemai et d'autres responsables des conseils locaux (CLOA) a animé une conférence de presse pour notamment dénoncer ce qu'il qualifie de «confusion» de la part du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme (MHU). Les intervenants seront unanimes pour affirmer ceci : « Nous n'appelons pas à fermer nos frontières aux compétences internationales mais nous exigeons que celles-ci ne doivent être sollicitées que pour les projets d'envergure internationale.» «Nous accepterons l'apport des étrangers dans les grands projets, vu leurs expériences et savoir-faire, par contre nous pouvons nous-mêmes réaliser des logements sociaux», dira un responsable du CLOA de Constantine. Les intervenants déplorent le fait que «la réalisation par des bureaux d'études étrangers de ces projets est une violation du décret 94-07 relatif à la production architecturale et l'exercice de la profession d'architecte». Imputant la responsabilité de cette «confusion» au MHU, le CNOA dénonce une note ministérielle, datée du 25 mars 2011, dont nous détenons une copie, dans laquelle les directeurs de wilaya de l'urbanisme sont instruits de délivrer «une autorisation ponctuelle au profit des organismes étrangers pour l'exercice de la profession d'architecte». «Si le drame de Boumerdès se reproduit, nous, conseil national de l'Ordre des architectes, ne connaissons pas les architectes qui sont derrière ces BET», dit-on. En tant que personne physique, les architectes étrangers peuvent exercer en Algérie, à condition de passer par le CNOA. Condition non respectée dans plusieurs cas dénoncent les intervenants. L'autre incohérence signalée, c'est que les Assises de l'urbanisme se sont tenues sans l'Ordre des architectes. Notons qu'au moment où le CNOA animait sa conférence, le ministre de l'Habitat, Noureddine Moussa était en réunion avec les cadres de son secteur. Interrogé par la presse à l'issue de cette rencontre, le ministre a déclaré : «Les membres du CNOA doivent d'abord régler leurs problèmes internes». M. Moussa parlait du litige par rapport à la présidence du CNOA. Cette déclaration n'a pas été du goût du CNOA qui dit : «C'est aussi son problème, lui qui est le 14e membre du Conseil national. Il aurait dû regrouper les différentes parties autour d'une table pour trouver une solution à ce litige». Pour preuve, souligne-t-on, «depuis l'installation de l'actuel conseil, en 2008, le ministre n'a jamais invité le CNOA a additionné l'expérience de ses architectes à la volonté politique. D'ailleurs le Conseil national de l'ordre des architectes a été marginalisé et n'a pas même pas pris part aux Assises nationales de l'urbanisme», poursuit un autre responsable. Les architectes envisagent d'organiser une marche le 29 janvier Au cours ce cette rencontre, les membres du CNOA, du CLOA ainsi que ceux du Conseil des sages ont lancé un ultime cri de détresse avant, disent-ils, de passer à l'acte. «Le CNOA envisage d'organiser une marche le 29 janvier vers la chefferie du Gouvernement », dira M. Belahcène, ancien président du CNOA, actuellement directeur administratif au sein de la corporation. Concernant le nombre des «manifestants» il dira : «Le nombre des architectes légalement agréés est de 12.000». Une fois arrivés à El Mouradia, les architectes devraient remettre une lettre au président de la République par laquelle ils l'inviteront à placer directement le CNOA sous sa houlette ou celle du Premier ministre. Les intervenants ont tenu à expliquer que cette marche, initiée par les architectes, est accompagnée par le CNOA. Les architectes se disent convaincus de la réussite de cette marche «pacifique». « Nous allons prouver à la société que nous sommes des architectes et donc avons de l'imagination et nous allons ainsi utiliser nos ressources !»,conclut le responsable de Constantine.