Deux semaines après le début des intempéries qui ont secoué la plupart des régions du pays, certains établissements scolaires restent encore fermés. «Nous avons enregistré la fermeture de 2 557 établissements scolaires pour cause d'intempéries. Cela représente un taux de 10% par rapport au nombre total d'établissements, entre lycées, collèges et écoles primaires», a indiqué Brahim Abassi, directeur de l'enseignement primaire au ministère de l'Education, à la Chaîne III de la Radio nationale. Les wilayas les plus touchées sont Tizi Ouzou avec 726 écoles fermées, Constantine avec 538 établissements et Sétif, avec 270 établissements. Six wilayas restent affectées : Tizi Ouzou avec 104 établissements, Jijel avec 32 établissements, Béjaïa 17 établissements, Mila 7 établissements, Skikda 4 établissements et Blida 2 établissements. Au total, 166 établissements qui représentent un taux de 0,66% de l'ensemble des établissements scolaires. Par rapport au rattrapage des cours, une instruction du ministre de l'Education a été adressée aux directeurs de wilaya le 6 février, où il leur est demandé de faire preuve de plus de souplesse pour les absences en raison des intempéries et mauvaises conditions climatiques. «Les établissements situés dans les régions les plus reculées ont été priés de fermer pour ne pas exposer les élèves à des risques inutiles», a-t-il ajouté. Une évaluation du degré de retard a été évaluée par les établissements concernés par les commissions pédagogiques des wilayas et des conseils d'enseignement des établissements. Le plan de rattrapage a été organisé selon le nombre de jours de fermeture des écoles et en fonction de l'avancement dans le programme. Le ministère de l'Education n'a pas eu recours au planning national, mais il a été question de préconisation pour les écoles les plus affectées. «Une circulaire a été transmise aux établissements portant sur les orientations et les principes à adopter», souligne-t-il. Tous les cours non dispensés seront rattrapés, pour donner les mêmes chances de réussite aux épreuves et aux examens. M. Abassi a préconisé l'utilisation des heures creuses dans le planning des élèves et le recours aux journées libres pour rattraper les cours. L'utilisation de la première semaine des vacances a aussi été proposée. «Nous ne sommes pas dans un registre de prescription, mais de préconisation et de concertation et c'est au niveau local et dans chaque wilaya d'adapter ce plan de rattrapage», dira le directeur de l'enseignement. Les différents partenaires de l'éducation de 14 wilayas éprouvées par les intempéries seront réunis le 22 de ce mois pour étudier la question et évaluer le degré de retard accumulé. Les examens de fin d'année maintenus aux dates prévues Pour ce qui est des compositions prévues pour le 26 de ce mois, il est suggéré aux établissements concernés d'organiser ces examens soit la dernière semaine du trimestre, ou alors la première semaine de la reprise des vacances de printemps. Pour ce qui est des programmes surchargés, les avis divergent. Les programmes du cursus primaire ont été allégés en horaires et en contenu. Pour le moyen et le lycée, des commissions de pédagogues sont en train d'examiner la question qui sera tranchée cette année. S'agissant des examens du baccalauréat, du BEM et de l'examen de 5e année primaire, le report n'est pas prévu. «Les dates sont maintenues et le décalage des épreuves de fin d'année n'est pas à l'ordre du jour», dira M. Abassi. Toutefois, le directeur de l'éducation n'a pas écarté la possibilité du changement des dates, tout en tenant compte de l'ensemble des wilayas et notamment les régions du sud, pour lesquelles un décalage d'une semaine ou deux pourrait coïncider avec la période des grandes chaleurs. Par ailleurs, pour les élèves dont les écoles ont subi d'importants dégâts matériels, ils seront orientés vers d'autres établissements dans leur localité. D'un autre côté, il y a aussi le problème des écoles qui ne sont pas chauffées qui se pose dans certaines régions. A ce propos, M. Abassi dira : «La défectuosité des installations de chauffage était l'une des raisons de la fermeture de ces établissements, le chauffage des salles constituant l'une des principales conditions d'un bon enseignement.» Quant à la climatisation, en été, M. Abassi précise que tous les centres d'examen ont été dotés d'un climatiseur pour assurer le déroulement des épreuves dans les meilleures conditions. Enfin, il a précisé que si le plan de rattrapage est bien mené, il ne va pas remettre en question la qualité de l'enseignement.