Plus d'une centaine de travailleurs du secteur nucléaire des deux centres de recherches d'Alger ont observé, hier devant le siège du ministère de l'Energie et des Mines, au val d'Hydra, un sit-in. Ils revendiquent la revalorisation de leur grille de salaire, un statut particulier et une prime de risque nucléaire. Le rassemblement n'a, cependant, duré que quelques minutes, avant que les forces de l'ordre n'interviennent pour disperser les contestataires. Le personnel chercheur et de soutien à la recherche de l'établissement public national à caractère de recherche, de promotion et de développement de l'énergie et des technologies nucléaires (Comena) n'en est pas à sa première action de protestation, puisque il a tenu plusieurs rassemblements durant le mois de janvier, affichant sa détermination à aller jusqu'au bout de ses revendications. Les travailleurs dénoncent, à travers leur section syndicale affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), leur marginalisation par l'administration centrale du Comena. Un bras de fer est engagé entre l'administration et la corporation. Selon les protestataires, la plate-forme de revendications a été soumise à la tutelle depuis cinq ans, mais aucune suite ne lui a été donnée. Par ailleurs, la section syndicale a fait savoir que «contrairement à l'ensemble des secteurs publics en Algérie, le Comena a élaboré un projet de statut, sans concertation avec le partenaire social, ce qui relève d'un «comportement hostile à tout dialogue». Les contestataires menacent de hausser le ton, si aucune prise en charge des doléances n'est enregistrée. D'autres actions syndicales sont prévues, incessamment.