Le climat des affaires entre l'Algérie et l'Allemagne devrait sensiblement s'améliorer en 2012, prédit samedi le Directeur Général de la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie (AHK Algérie), M. Christoph J. Partch. Une amélioration des investissements allemands, notamment dans les domaines de l'industrie et de l'énergie est attendue en 2012 en Algérie, a-t-il souligné dans une déclaration à l'APS. "De grandes entreprises allemandes dans le domaine de l'électricité sont très intéressées par le marché algérien qui offre beaucoup d'avantages et d'opportunités", a précisé M. Partch. C'est dans cette optique qu'est prévue dans les prochaines semaines la tenue à Alger de la seconde commission mixte algéro-allemande, a affirmé M. Partch, selon lequel les travaux de cette session seront orientés vers la levée des blocages qui entravent les investissements et les échanges commerciaux entre les deux pays. "Cet événement sera une occasion pour améliorer encore plus les relations entre l'Algérie et Allemagne (...). Nous allons travailler ensemble pour éliminer les obstacles qui existent des deux cotés pour faciliter le commerce et l'investissement entre les deux pays", a t-il dit. A l'ordre du jour des travaux de cette commission figurent les difficultés rencontrées par les entreprises algériennes pour s'installer sur le marché allemand, "qui sont généralement les mêmes difficultés pour toute l'Europe", notamment celui de la mise à niveau du produit algérien, selon M. Partch L'autre obstacle majeur pour les exportateurs algériens est l'obtention des certificats nécessaires, ce qui fait perdre aux algériens une marge évaluée entre 10 % et 20% des bénéfices, ajoute t-il. Sur un autre registre, les investissements allemands en Algérie, particulièrement dans le domaine industriel sont également au devant de la volonté des deux pays de renforcer cet aspect de leur coopération économique, indique-t-on de même source. Le directeur de ''l'AHK Algérie'' considère que le constructeur allemand ''Daimler'' est ''le grand attendu" sur le marché algérien en 2012. Daimler devrait construire des véhicules industriels sous le label "Mercedes" en Algérie. L'Algérie, le Fonds d'investissement émirati ''Aabar'' et l'allemand Daimler avaient signé en mars 2011, rappelle-t-on, un accord de partenariat pour la création d'une société commune de fabrication de véhicules industriels. La société sera implantée sur le site de la SNVI à Rouiba, va produire 8.500 véhicules industriels par an de marque Mercedes-Benz, et atteindra une capacité de production de 16.500 véhicules/an sur cinq ans. Cette production est destinée ''à la satisfaction des besoins du marché national'', selon les termes de l'accord. Le projet devra créer environ 3.500 emplois au titre de la relance des activités d'intégration et du développement de la sous-traitance, précise par ailleurs le ministère de l'industrie, de la PME et de la promotion des investissements. D'autre part, les discussions se poursuivent sur le projet de construction d'automobiles par l'Allemand "Volkswagen", a encore précisé M. Partch. Dans le domaine de l'environnement, la chambre de commerce et d'industrie algéro-allemande organisera une grand salon dédié aux énergies renouvelables (15/17 octobre 2012) à Oran, en marge d'un congrès international sur ce nouveau type d'énergies alternatives. L'autre axe de travail de l'AHK-Algérie porte sur la facilitation des procédures de visas pour les opérateurs des deux pays pour la facilitation du commerce, la formation, ou le tourisme. Les échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Allemagne devraient atteindre les quatre milliards de dollars en 2012 contre 3 milliards de dollars en 2011, selon M. Partch, qui a souligné que les importations algériennes, notamment des équipements de production, dépassent les 2,5 milliards de dollars en 2012 contre des exportations estimées à 498,5 millions de dollars constituées principalement de produits d'hydrocarbures. La Chambre de commerce et d'industrie algéro-allemande (AHK) a été créée en 2006 et compte actuellement 700 d'adhérents dont 500 entreprises algériennes (filiales de sociétés allemandes dans leur majorité), et 200 entreprises allemandes.