Les relations d'affaires entre l'Allemagne et l'Algérie ont évolué positivement ces cinq dernières années. Les hommes d'affaires des deux pays ont appris, chacun de son côté, à appréhender les péripéties du monde des affaires de l'autre. Ce constat a été établi par le directeur général de la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie AHK Algérie, M. Andréas Hergenröther, à l'occasion de son départ officiel de la direction de l'AHK Algérie pour une nouvelle mission au Moyen-orient. Les échanges économiques entre l'Allemagne et l'Algérie n'ont jamais été aussi denses que depuis la mise en place de l'AHK Algérie dont la mission principale est la promotions des relations algéro-allemandes. "Le bilan des activités de l'AHK Algérie depuis sa création en 2005 est très positif du moment qu'on est parti de zéro", relève, le désormais, ex-directeur général de l'AHK, en faisant savoir que cette institution, qui comptait à sa création 43 membres, a atteint actuellement 700 entreprises et institutions. "Le volume des échanges a aussi évolué, passant de plus d'un milliard de dollars en 2003 à quelque 2.7 milliards en 2009", a ajouté M. Hergenröther en retraçant l'historique des relations algéro-allemandes. "Grâce aux activité de l'AHK Algérie, un climat de confiance s'est installé dans le milieu des affaires algéro-allemand. Cela a également permis un rafraîchissement des partenariats qui liaient autrefois, les entreprises de l'Allemagne de l'Est à leurs homologues algériennes", a indiqué M. Hergenröther lors d'une conférence de presse annonçant la fin de ses fonctions en Algérie. Selon lui, hormis l'obstacle de la langue, rares sont les entreprises qui se sont plaintes pour non-execution de contrats ou de recommandations. Mais, a-t-il relevé, le cadre juridique de l'investissement en Algérie n'est pas fait pour convaincre les opérateurs étrangers à s'engager dans les investissements. "Je respecte la souveraineté de l'Etat algérien. Mais rien que se rendant compte des statistiques de l'Andi sur les investissements directs étrangers en Algérie, l'on s'aperçoit que les conditions d'investissements rendent difficile la mission de convaincre les sociétés à s'y engager," commente le conférencier les récentes mesures de la loi de finances complémentaire pour 2010. S'agissant du programme quinquennal 2010-2014, l'orateur dira que les entreprises allemandes souhaiteraient s'impliquer dans la réalisation des projets d'infrastructure de transport ferroviaire ainsi que dans les projets relevant du secteur des énergies renouvelables. A ce propos, il a insisté sur l'expertise et le savoir-faire allemands dans le domaine de l'environnement, la gestion de l'eau potable et des eaux usées, la gestion des déchets, des énergies renouvelables ainsi que de l'efficience énergétique, qui pourraient contribuer à faciliter aux entreprises algériennes l'accès aux technologies les plus récentes dans ce secteur dont l'Algérie recèle d'importantes potentialités.