Après s'être prononcé à l'APN pour «un vote électronique pour bannir les mains levées», le Front national algérien (FNA) veut cette fois-ci bannir la fraude électorale en proposant la mise en place d'un logiciel pour «sécuriser le scrutin». Ce nouveau mécanisme qui servira donc à bannir «à jamais» la fraude électorale a été présenté hier au cours d'une rencontre nationale des militants du FNA au Centre international de presse à Kouba en présence de Bouguerra Soltani du MSP et d'autres représentants de partis politiques (Ennahda). C'est une entreprise de sécurité informatique qui a eu la charge de «confectionner» ce nouvel outil et le FNA y a eu recours. Les initiateurs du projet expliquent qu'il s'agit de sécuriser les bulletins de vote (code barre) et de les personnaliser afin de permettre à tous les intervenants (ministères, partis, administration locale) dans le processus électoral de vérifier la traçabilité et la véracité du suffrage, car selon leurs explications, «tous les bulletins de vote ont leur propre code (secret) et numéro de série». De cette manière, les concepteurs du projet estiment «impossible» la duplication des bulletins de vote. «Les résultats sont garantis et le système est sécurisé à 200%», affirment avec une pointe d'orgueil les mêmes promoteurs qui estiment le coût de leur «bijou» entre 16 et 17 milliards de centimes. Intervenant lors de la même rencontre, Moussa Touati a affirmé : «Il est temps de bannir à jamais la fraude électorale et l'administration doit se désengager du contrôle des élections pour se concentrer sur l'aspect logistique seulement». Bouguerra Soltani, dont le parti est désormais «allié» à d'autres formations islamistes (El Islah et Ennahda), proposera pour sa part de «filmer» l'opération de vote à travers l'ensemble des bureaux de vote à l'échelle nationale. Le représentant d'Ennahda préconisera la constitution d'un front «anti-fraude» pour garantir la transparence du scrutin duquel ne doit émaner que la volonté du peuple.